Kyle Lowry : « Il n’y a que le trophée qui compte »

L’épouvantail LeBron James est parti, Kawhi Leonard est arrivé à la place de son pote DeMar DeRozan, et le scénario n’est plus du tout le même pour Toronto cette saison, à quelques jours du début des playoffs. Kyle Lowry a donc hâte de commencer.

« Ça, c’est un des trucs de la NBA : tu arrives à un certain stade, et quand tu perds, tu reviens à zéro », décrit-il chez ESPN. « Il faut jouer encore et encore pour arriver à ce stade, mais en même temps tu te dis : ‘Merde, quand est-ce que ça vient ?' »

Comme pour les Warriors, la saison régulière lui semble de plus en plus longue. « Kawhi parle de matchs d’entraînement, mais on doit continuer à progresser » se persuade Kyle Lowry, avant d’ajouter qu’il « n’y a que les playoffs qui comptent vraiment. »

Pour les joueurs du moins. Car pour les fans et l’histoire, il n’y a que les titres qui restent. « Ça ne compte pas tant que tu n’as pas gagné le gros lot. Si tu vas en finale: ils diront : ‘Ok, c’est bien’. Mais si tu ne gagnes pas, ils trouveront toujours quelque chose à redire » se lamente l’ancien des Grizzlies et des Rockets.

Une pointe d’amertume liée aux critiques dont il a lui-même fait l’objet. Sur le plan collectif, avec ces éliminations successives face à LeBron James, et sur le plan individuel avec cette série complètement raté en 2015 notamment, et un sweep au premier tour par les Wizards, au cours duquel il n’avait marqué que 49 points. Ou lorsque lui et DeRozan rivalisaient de maladresse.

Moins de pression sur ses épaules

« Je lis ce qu’on dit, ça me motive, mais ça ne m’embête pas », assure-t-il. « Je rigole plutôt et je fais mon job, c’est tout ce que peux faire. Tout le monde a son mot à dire. Je ne veux faire mentir personne : que tu y arrives ou pas, il y aura toujours quelque chose. Ils parlent de mes deux premières campagnes, pas de mes trois dernières. »

Ces trois dernières années, il y a eu cette défaite en finale de conférence 4-2 contre Cleveland, puis deux sweeps en demi-finale de conférence, mais à chaque fois Kyle Lowry a fait le job : 17.4 points de moyenne à 46% aux tirs dont 36% de loin. En sachant que cette année on ne lui demande pas du tout la même chose. « C’est tellement différent » rappelle Nick Nurse.

« Il n’a pas besoin de scorer 20 points, comme il le faisait par le passé. Il fait tourner l’équipe, c’est le leader, qu’importe s’il marque 4 ou 34 points : on peut gagner dans tous les cas. Je pense que ça va être cool de le voir jouer calmement, avec confiance. Il croit en cette équipe, je trouve que c’est un très bon rôle pour lui. »

« On a Kawhi, on a Marc, on a une bonne équipe, de bons joueurs » liste-t-il, en oubliant Serge Ibaka, Pascal Siakam, Danny Green et Fred VanVleet, tous au-dessus des 10 points de moyenne. Des Raptors 2.0 prêts à faire oublier les échecs passés.

« On sait qui on est. On sait ce qu’on veut. Il n’y a que le trophée qui compte. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.