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Interview Nicolas Batum : « C’est une situation différente, mais ça me va »

Entre l’annonce du retour de la NBA en France la saison prochaine avec le match entre ses Hornets et les Bucks, la signature de Marine Johannès à l’Asvel, un nouveau changement de rôle, et la course aux playoffs, les deux dernières semaines ont été chargées pour Nicolas Batum.

L’ailier de l’équipe de France a toutefois pris le temps de revenir sur chacun de ses sujets avec Basket USA, avant la déroute de son équipe face à Golden State.

Nicolas, avant d’aborder la course en playoffs, on est obligé de revenir sur le retour de la NBA en France la saison prochaine. Étiez-vous au courant depuis un moment ou avez-vous appris la nouvelle comme nous tous ?

Ah non du tout, je l’ai su trois jours avant. Mais c’est bien pour la France, ça fait un moment qu’on a pas eu de match NBA. Donc c’est surtout ce qui me fait plaisir, le fait de remettre la NBA à Paris et que les gens vont pouvoir suivre un vrai match en plus, pas un match de pré-saison. C’est bien pour la France et ça montre que la NBA s’ouvre de plus en plus au monde en retournant à Paris. C’est bien.

« Ce match à Paris peut apporter un petit plus »

Outre la situation avec Bercy, pardon l’AccorHotels Arena, qui a forcément pesé lors des années précédentes, pensez-vous que ce retour soit une juste récompense à la fois pour la culture basket qui existe en France mais aussi pour le contingent de joueurs Français en NBA, toujours présent dans le Top 3 depuis plusieurs années ?

Bercy était bien mais vu que ça a été rénové, je pense que oui, c’est pour ça aussi que ça a pris du temps. Mais on est numéro un en Europe déjà. Après le Canada, je ne les compte pas forcément parce que ce sont des mecs qui font tout leur cursus scolaire, lycée ou universitaire, aux États-Unis, donc en termes de formation hors États-Unis, on est numéro un. Et en Europe on est clairement numéro un en termes de contingent NBA donc c’est bien que la NBA le reconnaisse d’une certaine manière en revenant et en mettant en place pas mal de choses. Que ce soit le match en lui-même mais aussi d’autres événements autour pour les jeunes.

Pensez-vous que ce match puisse avoir un impact considérable sur le basket en France mais aussi sur la pratique du basket en France ?

Je pense parce que ça vient aussi dans une certaine continuité, mais ça reste qu’un seul match. Mais déjà le basket français se porte très bien maintenant donc je ne pense pas qu’il y ait forcément besoin de ça mais c’est sur que ça peut apporter un petit plus.

Restons en France, mais parlons de ce que vous entreprenez avec l’Asvel. Vous venez d’annoncer la signature de Marine Johannès pour la saison prochaine. On parle souvent de l’équipe masculine mais vous faites également un gros travail avec l’équipe féminine. Vous êtes le seul club de Jeep Elite à mettre l’accent sur le basket féminin, est-ce que c’est quelque chose qui vous tient particulièrement à cœur ?

C’est ce qui m’a plu dans le projet quand j’ai rejoint Tony. C’est pas forcément que le projet masculin, après évidemment il est très important, mais quand il m’a dit qu’il voulait aussi se lancer dans le féminin, c’était vraiment un triple projet car il y a la formation avec l’académie et le club féminin. C’est vraiment ce qui a fait pencher la balance pour moi parce que, comme tu le dis, on est les seuls en France à faire ça. Et avoir deux clubs, si tout se passe bien, en Euroleague, on sera les seuls en Europe avec Fenerbahçe. Donc ça montre aussi l’emprise qu’on a et le sérieux avec lequel nous travaillons sur les deux projets. On est vraiment à fond dedans avec les filles. On travaille beaucoup dessus, ce n’est pas qu’on travaille plus chez les garçons et moins chez les filles, on est vraiment dedans aussi. Et c’est bien qu’on ait les signatures d’Elenna Ciak et de Marinne Johannès, qui sont deux piliers de l’équipe de France et deux grosses joueuses du basket français maintenant. Et le fait qu’elles fassent confiance à notre projet alors que ça fait seulement deux ans… Quand on a repris l’affaire avec Tony il y a deux ans, on était à deux doigts de descendre, ça s’est joué à un tir à la dernière seconde quasiment. Et l’année dernière on fait une demi-finale du championnat de France et cette saison on finit premières de la saison régulière, et là on enregistre ces deux grosses signatures. C’est bien !

« Le basket français féminin montre un beau visage en coupes d’Europe »

À travers ce projet, est-ce que vous espérez lancer une nouvelle tendance dans le basket féminin français en poussant d’autres clubs masculin à vous emboiter le pas ?

Ce serait bien parce que le basket féminin cartonne depuis longtemps. Elles ont toujours des résultats en Coupe d’Europe. On voit Montpellier qui est en finale d’Eurocup, Bourges a fait un super parcours en Euroleague. Tous les ans, de toute façon, le basket français montre un beau visage en coupes d’Europe. Cette saison, nous aussi avec Lyon, on perd contre Gérone en quarts mais on a montré de belles choses. Charleville aussi. Il y a d’autres équipes qui ont fait de belles prestations et ça dure depuis longtemps. Il y a eu Bourges, Valenciennes avant, je vais pas te faire l’historique mais le basket féminin a été constant. L’équipe de France féminine, c’est pareil. L’équipe de France jeune, ça gagne aussi donc je pense que c’est important qu’on puisse pourquoi pas lancer quelque chose parce que le basket féminin gagne à grandir.

Revenons en NBA et sur la course au playoffs. Vous êtes en toujours course pour accrocher la dernière place qualificative, vous avez un back-to-back compliqué aujourd’hui (dimanche) et demain (lundi) face aux Warriors et au Jazz, comment est-ce que vous abordez la situation ? Est-ce que vous gardez un œil sur vos concurrents directs ?

C’est vraiment match par match, en particulier quand tu as l’expérience. Tu sais que ça ne sert à rien de te projeter, de calculer, surtout ici ils ne sont vraiment pas comme ça. Tu te concentres sur toi-même, sur le match du jour et le lendemain tu te concentres sur le match d’après. Tu ne te projettes pas pour savoir ce que les autres équipes font car de toute façon ça ne sert à rien. Il n’y a pas de calcul à faire, surtout dans notre situation.

La semaine dernière, vous gagnez à Toronto sur un tir incroyable au buzzer de Jeremy Lamb. Est-ce que que vous avez souvenir d’une action aussi dingue ? 

Alors malheureusement je ne l’ai pas vu en live parce que j’étais malade mais c’est ma femme qui m’a réveillé pour me dire de le regarder. C’est du jamais vu, enfin de faire partie d’une équipe qui fait ça, c’était vraiment incroyable. En plus quand tu re regardes, tu vois la réaction de Kemba (Walker) qui tourne la tête et qui se dit c’est bon c’est mort, et le tir rentre… Enfin, tir au buzzer, j’en ai déjà vécu quand j’étais à Portland et qu’on met le panier contre Houston au buzzer pour gagner la série. Mais un tir aussi loin, aussi incroyable où il est dos au panier et qu’il jette la balle et… enfin c’est incroyable ! C’est la NBA.

« J’ai l’impression que tout le monde dramatise la chose »

Sur le plan personnel, votre rôle a pas mal évolué par rapport à l’année dernière et également pendant la saison…

Beaucoup même !

Vous avez perdu votre rôle de titulaire. Contre les Lakers, vous ne rentrez pas en jeu mais c’était peut être…

Non non j’étais en train de revenir je ne devais même pas être actif à la base, mais c’est moi qui ai demandé à l’être pour pouvoir être en tenue, m’échauffer, me remettre en activité.

Comment avez-vous abordé et géré cette situation ?

J’ai l’impression que tout le monde dramatise la chose. On est dans une saison où tous les jeunes joueurs sont mis en avant. C’est ça en fait et je le comprends. C’est une situation que j’ai vécue il y a sept, huit ans donc ce n’est pas dramatique. Je comprends la chose et c’est bien parce qu’ils montrent de belles choses, mais je sais que j’ai toujours un rôle à jouer. Et puis j’aime bien accompagner les jeunes, mon état d’esprit ne change pas. J’ai toujours été comme ça, j’ai toujours voulu aider les autres et jouer pour les autres, c’est ce qui a fait ma force et peut être ma faiblesse aussi. Donc mon rôle a pas mal changé cette année, on m’a demandé de faire des choses que je ne faisais pas auparavant et j’ai du m’ajuster à ça. Mais comme je dis souvent, j’ai fait ce qu’on demande de faire. Et c’est ce que j’ai fait cette année.

Je comprends tout à fait que vous vouliez vous mettre au service du collectif et faire ce que vous pouvez pour aider l’équipe mais en tant que compétiteur, n’y a-t-il pas un sentiment de révolte ? Sur ce point, est-ce la saison la plus compliquée ou difficile de votre carrière ?

Non non, pas du tout parce que je n’étais pas surpris, je savais ce que je devais faire. C’est pas comme si que ça m’était tombé dessus sans que je le sache. On en a parlé, même déjà l’été dernier, avant que ça commence donc j’étais préparé à ça. Donc je ne suis pas forcément dans la difficulté, j’ai connu pire, vraiment, vraiment.

Donc même devenir remplaçant, ce n’est pas quelque chose qui vous dérange ou qui vous demande une période d’adaptation ?

Ah non, du tout, parce que si tu regardes le premier match que je fais en sortant du banc, je crois que je finis tout le dernier quart temps sur le terrain. Donc encore une fois, j’ai vu pas mal de personnes dramatiser le truc et je leur ai dit « calmez vous », c’est pas aussi incroyable que ça. C’est une situation différente certes, mais ça me va. En NBA, chaque jour est différent. C’est ça qui est dingue dans cette ligue. Ton rôle change, un jour on te demande ceci, un autre cela, puis tu reviens en arrière, c’est un truc que tu apprends avec le temps. Tu ne fais pas attention à tout ce qui se raconte autour.

Propos recueillis à Oakland.

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