Deuxième de la conférence Est, Toronto n’a perdu que 20 matchs cette saison, mais trois face aux Pistons. Un adversaire qui n’a rien d’anodin puisqu’il est entraîné par celui qui a passé sept ans sur le banc des Raptors avant d’en être débarqué l’été dernier, malgré un titre de Coach of the Year : Dwane Casey.
Vainqueurs au buzzer en novembre, puis en prolongation au début du mois, le technicien et sa nouvelle escouade ont encore gagné de justesse hier soir mais le sweep est validé. Pas de quoi le faire sortir de sa réserve pour autant. « Il ne s’agit pas de moi, mais des joueurs. Je crois qu’on a joué trois très bons matchs contre l’une des meilleures équipes à l’Est », souligne-t-il sobrement pour le Toronto Sun. « Ils ont tout, c’est une équipe sur laquelle il faudra compter. »
Il n’y a qu’après la première victoire qu’il aura eu quelques mots à l’attention de ses détracteurs.
« On se fait critiquer pour un tas de raisons, les gens ont leur propre perception, celle que j’ai de moi, c’est celle de quelqu’un qui travaille dur, qui se bat. Les gens disaient : il ne peut pas faire ci, il ne sait pas prendre de décisions, il n’arrivera pas à faire ça… Ça me fait sourire. »
Penser d’abord à la qualification en playoffs avant d’éventuelles retrouvailles
Ce qui est d’autant plus intéressant avec ce coup de balai, c’est que les deux équipes pourraient se retrouver en playoffs. Mais du côté des Canadiens, on ne croit pas que ce bilan aura quelconque importance.
« Ce sont des durs, on le constate chaque année. Il y a des équipes qui en sweepent d’autres en saison régulière avant de se faire sweeper en playoffs », tient à rappeler Fred VanVeet. Je ne suis pas sûr de la valeur que ça a sur le long terme. »
Force est de constater, tout de même, que Detroit est la seule équipe avec Houston (2-0) et Denver (2-0) à avoir sweepé Toronto cette année, et la seule à les avoir battus trois fois. Les autres équipes ayant gagné deux fois face aux Raptors sont Milwaukee (3-1), Boston (2-1) et Orlando (2-1).
« C’est une équipe qui joue dur et qui bénéficie de matchups favorables face à nous, donc ça serait une rude bataille évidemment si on se retrouvait. On doit apprendre de ce qu’on a fait en saison régulière, mais personne ne panique pour l’instant. »
De l’autre côté de la frontière, dans le Michigan, difficile de penser à ça tant que les playoffs ne sont pas validés. Les Pistons possèdent quatre matchs d’avance sur le Magic, neuvième, mais il reste encore une quinzaine de matchs à jouer.
« Si on jouait contre eux en playoffs, on changerait certaines choses… si on est en playoffs », souligne Dwane Casey. « Croyez-moi, je ne suis jamais sûr de rien dans cette ligue. Tout peut changer en un claquement de doigts. C’est quand tu crois que tout roule que tu prends une fessée. Je ne crois pas que nous soyons les chasseurs en ce moment, mais plutôt les chassés, parce que les 6e, 7e et 8e place ne sont en aucun cas verrouillées. »