Amir Johnson, un exemple d’humilité

Malgré un temps de jeu en nette baisse cette saison (il passe désormais derrière Boban Marjanovic et Jonah Bolden en back-up de Joel Embiid), Amir Johnson a trouvé le meilleur moyen pour garder le moral : retrouver les parquets avec l’équipe de G-League des Delaware Blue Coats.

Blue Coat le vendredi soir, Sixer le samedi après-midi

Vendredi matin après sa session d’entraînement habituelle, l’ancien intérieur des Celtics a ainsi profité du fait que Philly ne jouait pas le soir et que l’équipe affiliée de la franchise évoluait à domicile pour demander à un assistant-coach s’il pouvait y faire un saut, histoire de garder la forme.

« J’ai toujours pensé que je pourrais m’y défouler si je ne jouais pas. C’était fun, j’ai pris du plaisir. J’adore jouer au basket et quand tu ressens ce plaisir, c’est tout ce que tu peux demander. Il faut se rappeler pourquoi on le fait. On le fait pour des choses précises au fur et à mesure que l’on vieillit. Mais quand tu es gamin, tu joues juste pour l’amour du sport. Parfois tu as juste à revenir à ça, jouer un match et prendre du plaisir ».

Dans la nouvelle salle de Wilmington, les Blue Coats honoraient la « 76ers Night ». Le hasard faisant bien les choses, il se trouve que Brett Brown était notamment invité. Le coach a assisté à la rencontre et a apprécié d’y voir l’un de ses vétérans se donner à fond, compilant 15 points (à 7/12 au tir) et 7 rebonds.

« Combien de vétérans qui ont passé 14 ans en NBA font cet effort, de conduire une heure tout seul pour venir un vendredi soir juste pour vouloir jouer au basket ? C’est très, très rare et j’ai un immense respect pour cet effort, le fait même qu’il pense comme ça », a reconnu le head coach des Sixers. « C’est un pro et une super personne humainement. Jouer pour Delaware, c’est un signe d’humilité, le signe de quelqu’un qui met son CV et son ego de côté ».

Un temps surpris de voir arriver un joueur de son calibre, l’entraîneur des Delaware Blue Coats, Conner Johnson, a également souligné la démarche d’Amir Johnson. « Il y a beaucoup de leçons à tirer pour nos joueurs, de voir cette volonté de jouer et son attitude lorsqu’il a été avec nous », a-t-il ajouté.

Leader par l’exemple

Alors qu’il n’avait plus intégré la rotation des Sixers depuis le 26 janvier (Joel Embiid avait été mis au repos), Amir Johnson a ainsi été récompensé de ses efforts en disputant quatre minutes en compagnie de « l’équipe première » le lendemain, à l’occasion de la réception de Portland en milieu d’après midi. Au delà de ce court passage, l’intérieur a surtout pu en profiter pour rester en forme et l’a fait davantage pour garder le moral.

« J’essaie de rester positif et de montrer l’exemple, en particulier auprès des plus jeunes sur ce genre de choses », a conclu Amir Johnson. « Même si tu ne joues pas, que tu es sur le banc, pourquoi ne pas descendre d’un cran en G-League, courir un peu et s’assurer que tu restes prêt à tout. L’idée, c’est de préserver une énergie positive. Personne ne veut d’un dépressif dans son équipe. J’essaie juste de défendre ça, préserver un état d’esprit général et que chacun puisse garder une vision d’ensemble ».

Comme Joel Embiid est toujours indisponible pour le match de ce soir à New Orleans, Brett Brown pourra encore compter sur Amir Johnson, si nécessaire.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.