Les Rockets se présentent au Staples Center avec Clint Capela, et un effectif enfin au complet (exception faite de l’ancien King, Iman Shumpert). Après les maladresses d’un début de match poussif, les Texans ne mettent pas longtemps à montrer à quoi peut ressembler cette machine lorsqu’elle tourne à plein régime. Et ce n’est pas vraiment grâce à James Harden. Malgré une série de matches à plus de 30 points préservée, James Harden, embêté par Reggie Bullock, connait des passages à vide : beaucoup de pertes de balle et une adresse lointaine défaillante. Et sa troisième faute personnelle reçue dès le premier quart-temps casse un peu plus le rythme du barbu.
La propreté selon Chris Paul
Mais Houston a la chance de compter dans ses rangs un lieutenant en grande forme. Harden sur le banc, Chris Paul assure parfaitement la relève. Le meneur est en forme, et cela se voit à ses dribbles dans le dos ou entre les jambes, dans le trafic. Avec un minimum de déchets, « CP3 » s’occupe tantôt de sanctionner avec ses petits « jumpers » en cœur de raquette, tantôt de distribuer vers ses shooteurs. Y compris un Kenneth Faried, encore actif dans la raquette, qui n’hésite pas lui non plus à convertir en « catch and shoot ». Eric Gordon est le principal artificier texan, alors que Gerald Green connait une soirée faite de grosses briques (0/8 de loin). Houston fait ainsi la course en tête et un écart d’une dizaine de points s’installe en première période.
Les Lakers n’ont jamais tout à fait la tête sous l’eau. Pourtant, leur machine à eux semble beaucoup plus rouillée. À l’image d’un LeBron James, pas toujours heureux dans ses choix de passes pour démarrer. En alignant des cinq « small ball », les hommes de Luke Walton ont le mérite de résister à la paire d’intérieurs d’en face, Faried et Capela. Pour alimenter la marque, les locaux peuvent compter sur un Brandon Ingram bien plus heureux lorsqu’il attaque le cercle que d’envoyer des « airballs » à 3-points. Malgré des oublis de replis défensifs flagrants, LA s’accroche en passant des petits « runs » réguliers.
Jusqu’à 19 points de retard
Au cœur du troisième quart-temps, Houston s’échappe de nouveau, en comptant jusqu’à 19 points d’avance. LeBron James ne manque pas d’afficher sa frustration, y compris sur le banc en s’adressant à Kyle Kuzma. On imagine les Angelinos perdre pied pour de bon face au tandem Paul-Harden. Mais leur jeu de transition, porté par James, leur permet de recoller progressivement. Trop suffisants les Rockets ? Possible. L’activité au rebond offensif des Lakers est l’une des clés du match, à l’image de ce rebond volleyé par Josh Hart qui se termine par un trois points de Kuzma.
Les Lakers montrent plus d’envie pour finir et cela se ressent en défense. Harden déjoue et se fait siffler faute offensive sur faute offensive (4 au total !), au point d’être « fouled out » à une minute du terme. Empêtré dans la défense adverse, Houston ne parvient plus à scorer : seulement 16 points inscrits dans l’ultime période. James s’envole pour un dunk Statue de la liberté avant de trouver Bullock, le facteur X, dans le corner. Le Staples peut exulter. Chris Paul montre son agacement, prend une technique, comme son coach puis sort pour six fautes. Houston s’est sans doute tiré une balle dans le pied…
Victoire ô combien importante pour les Lakers (29 victoires – 29 défaites) qui rendent visite aux Pelicans d’un certain Anthony Davis, samedi. Les Rockets (33 victoires – 25 défaites) ont rendez-vous avec les Warriors le même soir.