Trophées mi-saison : Most Improved Player

Pendant toute la semaine, Basket USA vous propose de débattre sur les lauréats de cette première partie de saison, trophée par trophée.

On poursuit ce soir avec le titre de meilleure progression de l’année.

Cela dit, on se demande si ce trophée n’est pas un cadeau empoisonné. En effet, et rétrospectivement (T-Mac, Jermaine O’Neal, Arenas, Diaw, Simmons…), ses anciens lauréats n’ont jamais pu ou su confirmer leur « breakout season. »

Poids mort ou tremplin, on espère que les candidats au trophée de MIP connaîtront un avenir plus radieux.

1- Dorell Wright

(Stats 2009-10: 7,1 points, 3 rebonds, 1 passe ; Stats 2010-11: 16,4 points, 6 rebonds, 3 passes)

Le candidat idéal. Transfuge de Miami où il cirait le banc, il explose littéralement à la face du monde à coups de bombes longue-distance balancées dans la Baie de Frisco. Il fait plus que doubler ses stats aux points, rebonds et passes. Son rôle dans le jeu est également sans commune mesure avec ce qu’il pouvait produire par le passé (38 minutes contre 20 l’an dernier). Il est de plus l’un des joueurs les plus constants de son équipe alors que Curry cherche encore son rythme de croisière et que Monta Ellis est la cible privilégiée des prises à deux (et Lee a été souvent blessé). Notre grand favori même s’il est peu médiatisé !

2- Nick Young

(Stats 2009-10: 8,6 points, 1,4 rebonds, 0,6 passe ; Stats 2010-11 : 16,5 points, 2,5 rebonds, 1 passe)

Le candidat improbable nous vient de D.C où, depuis le départ de l’agent Zéro, il dispose de nouvelles largesses offensives. Le couple qu’il forme avec l’incandescent John Wall en fait l’un des duos les plus dynamiques de la ligue. Parfois qualifié de lymphatique ou carrément dans la lune, Young gagne en constance à mesure qu’il bénéficie d’un temps de jeu accru. Il pointe désormais à 16,5 points de moyenne ; ce qui est de loin son meilleur total. Seul hic, il évolue pour des Wizards bien pâlots qui gargouillent dans le ventre mou d’une conf’ Est déjà maussade.

3- Raymond Felton

(Stats 2009-10: 12 points, 3,6 rebonds, 5,6 passes et 1,5 interceptions; Stats 2010-11 : 17,7 points, 3,9 rebonds, 8,9 passes, 1,9 interceptions)

Le candidat le plus vieux (26 ans seulement). Après avoir fait ses armes sous la férule de Larry Brown, ce bon Raymond atteint l’âge de la maturité. Propulsé avec Stoudemire dans un rôle de vétéran et leader de son équipe, il mène à la baguette des Knicks qui reviennent au premier plan. De nombreux spécialistes étaient dubitatifs mais Felton leur a cloué le museau : 18 points, 9 passes, et 2 interceptions. D’aucun dirait que ce sont là les stats d’un All-Star en puissance. Il distille le caviar dans la grosse pomme à en faire rugir de plaisir le Garden jusqu’à faire douter que Stoud ait perdu au change en quittant le désert d’Arizona. Une belle prouesse.

4- Kevin Love

(Stats 2009-10: 14 points, 11 rebonds, 2 passes ; Stats 2010-11: 21 points, 16 rebonds, 2,5 passes)

Le candidat « gros short ». Auréolé de son été doré sur les rives du Bosphore, Kevin Love est revenu transfiguré sur les parquets de la grande ligue. Non content d’augmenter considérablement son apport offensif, il capte également les rebonds avec une faim de loup. On se souvient particulièrement de sa performance gargantuesque contre les Knickerbockers : 31 points et 31 rebonds, un exploit historique plus réalisé depuis Moses Malone en 1982. Ça place le bonhomme. Sa meute est encore trop tendre pour prétendre à viser mieux en saison régulière, ce qui limite ses chances dans la course au MIP.

5- Russell Westbrook

(Stats 2009-10: 16,1 points, 5 rebonds, 8 passes, 1,3 interceptions ; Stats 2010-11 : 22,4 points, 5 rebonds, 8,4 passes, 1,9 interceptions)

Le candidat éclair. Le meneur supersonique du Thunder revient lui aussi d’un été à Constantinople qu’il a su mettre à profit de retour en Oklahoma. Plus que par ses statistiques pures, c’est dans son impact sur le jeu de son équipe qui caracole en tête de la conférence Ouest (3^ème actuellement) que Westbrook épate. Avec une hausse de son écot offensif, il dispose désormais de systèmes d’attaques dédiés à lui laisser le champ libre pour qu’il fasse parler son combo puissance – vitesse sans commune mesure dans la ligue. Avec Durant et Ibaka, ils forment un trio plein de promesse et déjà dans le haut du classement des meilleurs triptyques de la ligue.

5 (bis) Wesley Matthews

(Stats 2009-10: 9,4 points, 2,3 rebonds, 1,5 passes, 0,8 interception; Stats 2010-11 : 16 points, 3 rebonds, 1,6 passes, 1,2 interceptions)

Le candidat méconnu. L’arrière de Portland constitue la meilleure nouvelle de la saison pour des Blazers dont la malédiction se poursuit. Privé de leur ex-futur franchise player Brandon Roy, Matthews est arrivé dans l’Oregon sans faire trop de bruit mais il commence à faire parler de lui. Avec une augmentation substantielle (+7) en termes de scoring, l’ancien du Jazz qui est simplement dans sa seconde saison, est déjà un titulaire indiscutable pour McMillan. Joueur complet et adroit derrière l’arc, il dispose d’une palette offensive tout à fait intéressante pour l’avenir.

Mentions: Daniel Gibson, Mike Beasley, Eric Gordon, Serge Ibaka, DeMar Derozan…