Il en faut du talent pour devenir le meilleur joueur du Thunder quand Russell Westbrook enchaîne une 3e saison de suite en triple double. C’est l’exploit de Paul George, prolongé l’été dernier au prix fort, et devenu un candidat sérieux au titre de MVP.
Ce soir, OKC se déplace à Boston*, et pour Paul George et ses coéquipiers, il s’agit de battre une équipe qu’ils n’ont plus battu depuis décembre 2016 ! Il s’agit aussi d’asseoir cette 3e place à l’Ouest avec une 8e victoire de suite.
« On joue bien. On joue du bon basket » reconnaît Paul George. « On est défié par de bonnes équipes, et je ne crois pas qu’on ait un calendrier facile. C’est pour ça que j’aime cette concentration qu’on apporte à chaque match. Notre sens du détail est très pointu dernièrement. »
Le meilleur « two-player » actuel ?
Auteur d’un match à 43 points face au Heat qui lui a opposé une large variété de défenses et de défenseurs, Paul George est en état de grâce en ce début d’année. Il tourne à 35 points de moyenne sur les cinq derniers matchs, et ce soir, il va sans doute croiser Jayson Tatum, Marcus Smart et Jaylen Brown sur sa route. C’est un vrai collectif qui va tenter de le freiner.
Mais le Thunder, c’est aussi une défense efficace, tout simplement la meilleure de la côte Ouest avec 102.9 points encaissés sur 100 possessions, alors même qu’Andre Roberson n’a pas encore joué cette saison. Là encore, Paul George y est pour beaucoup, et comme Kawhi Leonard, il peut se vanter d’avoir l’étiquette de « two-way player ».
« J’en tire une certaine fierté. Je ne me considère pas comme un bon attaquant. Je ne me considère pas comme un bon défenseur. Je me considère juste comme un bon basketteur » nuance-t-il. « Ce qui permet vraiment de mesurer la qualité d’un joueur, c’est son niveau de compétitivité et son envie de l’être ».
Tout part de Russell Westbrook
À OKC, cette envie se traduit par une grande solidarité en défense. « Il faut un bon niveau de connexion au sein de toute l’équipe pour que tout le monde aide et soit en bonne position. On peut se faire dépasser sur un dribble, mais on doit réagir et le gars derrière nous doit être là. Quand ce gars fait sa rotation, c’est ensuite au suivant d’être là. Ça demande beaucoup d’énergie, une grand concentration, mais je le répète, quand on est soudés, les résultats suivent. »
Pour Billy Donovan, la réussite du Thunder vient aussi de l’attaque avec un Russell Westbrook plus « playmaker » que jamais. Le MVP 2017 en fait moins au scoring, et il se concentre sur la création.
« En attaque, je pense qu’on continue à évoluer, progresser et s’améliorer » estime le coach du Thunder. « On fait bien circuler la balle, et je pense que Russell est un énorme élément déclencheur pour ça. Ce qu’il fait, c’est de remonter le terrain puissamment et il faut le surveiller sinon vous acceptez de prendre des lay up. Ce qui se passe, c’est que Paul George remonte bien le terrain, Jerami Grant aussi, Steven Adams aussi, et parfois ça donne des solutions de passes à Russell. »
Pour Boston, il faudra donc ralentir Russell Westbrook, mais aussi bloquer ses coéquipiers qui se projettent vite vers l’avant et multiplient les angles de passe. Depuis sept matchs, aucune équipe n’est parvenue à freiner ce tandem Westbrook-George, et Boston devra fournir un match référence pour décrocher une 4e victoire de rang.
*NBA Sundays presented by NBA2K19 sur beIN Sports – Ce dimanche, les Celtics affrontent le Thunder sur beIN Sports à 20h00.