C’est le thème de ce début de semaine. Après les retrouvailles entre Tony Parker et les Spurs, et ce soir de celles de Dennis Schroder avec la salle d’Atlanta, Philadelphie et Minnesota vont se rencontrer pour la première fois ce soir, deux mois après leur échange impliquant Jimmy Butler (et Justin Patton) d’un côté et Dario Saric accompagné de Robert Covington (et Jerryd Bayless) de l’autre. Si le « swingman » des Wolves a vécu ce trade comme une libération, ça n’a pas forcément été le cas pour les deux jeunes espoirs de Philly qui ont dû quitter le navire en plein « Process ».
Un profil recherché
Robert Covington a récemment exprimé sa déception d’avoir appris son transfert sur les réseaux sociaux, Dario Saric est lui aussi revenu sur cet épisode difficile à surmonter, tant le Croate a laissé un souvenir marquant à l’issue de ses deux premières saisons en NBA. « Je suis ému rien qu’à l’idée d’évoquer Dario » a d’ailleurs confié Brett Brown, qui a accompagné le développement de son ancien ailier depuis sa Draft en 2014.
Sur le terrain aussi, son profil de poste 4 polyvalent fait défaut dans la rotation des Sixers, même si Mike Muscala fait de son mieux pour le remplacer dans le rôle d’intérieur fuyant. Même s’il connaissait un début de saison assez compliqué, marqué par une grosse maladresse, son énergie et sa dureté, qui faisaient de lui un joueur unique, manquent également.
« Je pense que Dario va prendre 30 tirs quand il va revenir parce que je peux vous dire qu’il sera énervé », a prédit l’ancien assistant Lloyd Pierce, aujourd’hui « head coach » des Hawks.
Un coéquipier marrant et apprécié
Longtemps, les Sixers ont hésité à s’en séparer pour dénicher un meilleur joueur à l’aile, avant de céder face à la perspective de récupérer Jimmy Butler. Car Dario Saric était aussi un remarquable joueur d’équipe, un garçon qui facilite la vie en communauté au sein d’un vestiaire. « Ce n’est plus comme avant », a ainsi confirmé Joel Embiid. Pour TJ McConnell, le Croate était tout simplement la personne la plus drôle qu’il a pu rencontrer dans sa vie.
« Dario était un mec marrant. Il était aimé dans le vestiaire. (Son départ) laisse un grand vide, comme s’il manquait quelqu’un. Ça nous manque », a ajouté le pivot camerounais, triste de ne plus pouvoir apprendre le croate avec son ancien coéquipier.
Avec les fans aussi, le courant passait bien. « Super Dario » aimait plaisanter sur le fait qu’il se sentait comme un roi dans la ville lorsque l’équipe jouait bien, mais qu’il avait peur de sortir de chez lui après une défaite.
« Philadelphie a été ma première maison en NBA et la restera pour toujours »
Dario Saric est revenu sur ce 10 novembre, lorsqu’il a appris la nouvelle, par téléphone. L’ancien de l’Anadolu Efes a manqué un coup de fil de son coach alors qu’il prenait un café avec un assistant en charge du développement des joueurs. Brett Brown a alors appelé sur le portable de son assistant pour lui annoncer son départ précipité.
« C’était étrange. Je ne savais pas si je devais être heureux. Il y avait une sorte de grand feuilleton autour de Jimmy pour savoir s’il restait, partait ou voulait partir. J’étais sous le choc, j’avais mal au ventre et je me sentais vraiment bizarre ».
Comme pour DeMar DeRozan avec les Raptors, il a fallu un peu de temps à Dario Saric pour digérer le choc et se mettre dans la peau d’un joueur des Wolves. C’est donc avec un brin de nostalgie qu’il va effectuer son retour au Wells Fargo Center
« Je ne me suis pas tradé moi-même. Je n’ai jamais demandé à partir. Philadelphie a été ma première maison en NBA et la restera pour toujours », a-t-il conclu.
Dario Saric | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2016-17 | PHL | 81 | 26 | 41.1 | 31.1 | 78.2 | 1.4 | 5.0 | 6.3 | 2.2 | 2.0 | 0.7 | 2.3 | 0.4 | 12.8 |
2017-18 | PHL | 78 | 30 | 45.3 | 39.3 | 86.0 | 2.0 | 4.7 | 6.7 | 2.6 | 2.1 | 0.7 | 1.9 | 0.3 | 14.6 |
2018-19 * | All Teams | 81 | 25 | 43.7 | 36.5 | 88.0 | 1.6 | 4.1 | 5.7 | 1.6 | 2.2 | 0.6 | 1.2 | 0.1 | 10.6 |
2018-19 * | MIN | 68 | 24 | 45.4 | 38.3 | 87.5 | 1.5 | 3.9 | 5.5 | 1.5 | 2.1 | 0.6 | 1.1 | 0.1 | 10.5 |
2018-19 * | PHL | 13 | 31 | 36.4 | 30.0 | 90.0 | 1.6 | 5.1 | 6.7 | 2.0 | 3.0 | 0.3 | 1.9 | 0.2 | 11.1 |
2019-20 | PHX | 66 | 25 | 47.6 | 35.7 | 84.4 | 1.5 | 4.6 | 6.2 | 1.9 | 2.4 | 0.6 | 1.3 | 0.2 | 10.7 |
2020-21 | PHX | 50 | 17 | 44.7 | 34.8 | 84.8 | 0.9 | 2.9 | 3.8 | 1.3 | 1.9 | 0.6 | 1.1 | 0.1 | 8.7 |
2022-23 * | All Teams | 57 | 14 | 45.8 | 39.1 | 82.9 | 0.9 | 2.7 | 3.6 | 1.3 | 1.7 | 0.4 | 1.0 | 0.1 | 6.4 |
2022-23 * | PHX | 37 | 14 | 42.7 | 39.1 | 81.8 | 1.1 | 2.8 | 3.8 | 1.5 | 1.9 | 0.4 | 1.0 | 0.1 | 5.8 |
2022-23 * | OKC | 20 | 14 | 51.5 | 39.1 | 84.4 | 0.7 | 2.5 | 3.2 | 0.8 | 1.5 | 0.3 | 0.9 | 0.1 | 7.3 |
2023-24 | GOS | 64 | 17 | 46.6 | 37.6 | 84.9 | 1.1 | 3.3 | 4.4 | 2.2 | 1.8 | 0.5 | 1.2 | 0.2 | 8.0 |
2024-25 | DEN | 16 | 13 | 36.2 | 26.9 | 70.0 | 0.9 | 2.2 | 3.1 | 1.4 | 1.2 | 0.4 | 0.9 | 0.1 | 3.5 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.