Moins de 40% de réussite aux tirs, 18 balles perdues, deux paniers dans le jeu lors des six dernières minutes du match, et même un retard de 12 points en première période : Utah avait tout pour perdre face aux Pistons à domicile.
Mais comme face aux Bulls il y a deux jours, la franchise de Salt Lake City s’en est sortie, allant arracher in extremis une quatrième victoire de suite, sa plus longue série cette saison ! L’opposition n’est pas folle – Magic, Lakers sans LeBron James, Bulls et Pistons – mais les résultats sont là, et c’est ce qui compte.
« Elles ne sont pas toutes très belles en ce moment, mais on trouve toujours un moyen de gagner », décrit Kyle Korver. « C’est ce que font les bonnes équipes. Plusieurs gars se montrent et on va chercher la victoire. »
Une réussite dont l’équipe ne jouit pas forcément depuis le début de la saison : alors qu’elle possède le cinquième « net rating » de la ligue dans les fins de matchs serrés (cinq points d’écart ou moins dans les cinq dernières minutes), elle n’a gagné que 9 matchs sur 11 dans cette situation, soit le 19e bilan de NBA.
L’impact Rudy Gobert
Résultat : la nuit dernière, tout le monde s’y est mis, Quin Snyder faisant confiance à Georges Niang ou Grayson Allen dans le dernier quart-temps en l’absence de Ricky Rubio, Raul Neto et Dante Exum. Un Allen précieux aux côtés de Kyle Korver (19 points) en sortie de banc, avec 8 points, dont deux tirs primés dans ce dernier quart-temps.
« Tout le monde a contribué à la victoire », se satisfait Quin Snyder. « C’est cette persistance qu’il faut avoir quand tu n’es pas adroit. Il faut défendre aussi, et c’est ce qu’on a fait en deuxième période. »
« C’était un effort d’équipe » abonde Rudy Gobert, grand bonhomme de la soirée avec ses 18 points et 25 rebonds, record en carrière égalé, pour terminer avec un +/- de +20. Le tout face à la paire Drummond-Griffin (13/34 aux tirs en cumulé). « On a essayé d’être agressifs, on a fait ce qu’il fallait en défense. Si on fait ça tous les soirs, on sera en bonne posture. »
« Rudy a été dominant au rebond », souligne Quin Snyder. « Ils sont très forts au rebond offensif, Drummond est premier dans la catégorie des points marqués en seconde chance. Mais Rudy était partout et il a compliqué la vie de tout le monde. Il joue comme il faut. »
Ça permet en tout cas au Jazz de réintégrer le Top 8 de l’Ouest (24 victoires – 21 défaites) en dépassant les Lakers.