Malgré les 28 points et 10 rebonds de LaMarcus Aldridge et les coups de chaud de Derrick White (18 pts, 7 pds) et Patty Mills (14 pts), San Antonio rend les armes à domicile face à Charlotte ! Vainqueurs 108-93, les Hornets peuvent se féliciter d’un superbe match défensif, d’une capacité de réaction et d’une rigueur dans les moments chauds exemplaires.
Avec 33 points à 7/13 à 3-pts, Kemba Walker a écoeuré les hôtes de la rencontre, bien épaulé par Jeremy Lamb (19 pts, 7 rbds) et Marvin Williams (11 pts). Discret et un brin maladroit, peut-être sous le coup de l’émotion (8 pts à 4/12, 3 rbds, 4 pds), Tony Parker s’est distingué par son contrôle du tempo et, évidemment, une superbe lecture du jeu adverse, qu’il connaît sur le bout des doigts. Quant à Nicolas Batum, sa défense en fin de match fut primordiale.
Kemba Walker prend très vite chaud
La rencontre débute sur un rythme frénétique et cela profite aux Spursn en tête de huit points après seulement deux minutes de jeu grâce, entre autres, à l’agressivité de LaMarcus Aldridge et Derrick White (11-3). À coups de 3-points de Marvin Williams et Kemba Walker, Charlotte se reprend et chipe même l’avantage à San Antonio, désormais en difficulté en défense. Les deux équipes commencent à manquer de rigueur dans l’exécution et c’est le moment choisi par James Borrego pour lancer Tony Parker sous les applaudissements du public, qui continuera d’ailleurs de soutenir le Français à chacune de ses possessions. Il offre d’ailleurs deux bonnes positions à Kemba Walker, cette fois à mi-distance, suivi par Marvin Williams à 3-points et voilà les Hornets à dix points d’avance, 28-18.
Heureusement pour les Spurs, une contre-attaque de DeMar DeRozan conclue avec un panier et la faute de Parker les réveille. Ils retrouvent du rythme et Davis Bertans ainsi qu’Aldridge les ramènent à quatre points, 28-24.
La période suivante est bien plus hachée et avare de points. Cependant, les seconds couteaux se mettent en valeur, notamment Miles Bridges, Willy Hernangomez et Devonte’ Graham côté Charlotte. Ils tiennent l’équipe face à un Derrick White particulièrement remonté et quelque peu isolé alors que DeMar DeRozan n’est clairement pas dans son assiette. À son retour, LaMarcus Aldridge se démène mais l’intérieur est très bien coupé du ballon et ne peut empêcher Charlotte de rester en tête à la pause, 48-43.
LaMarcus Aldridge et Derrick White lancent l’assaut
Charlotte continue de faire du mal aux Spurs sous les panneaux : réussite ou non, la domination au rebond est de leur côté et même lorsque les Texans parviennent à resserrer leur défense, Kemba Walker arrive en sauveur pour inscrire un 3-points à 11 mètres en fin de possession (56-45). Derrick White revient donc aux bases et trouve à merveille LaMarcus Aldridge tandis que DeMar DeRozan trouve peu à peu son rythme.
Mais à nouveau, Kemba Walker se distingue derrière l’arc pour repousser les efforts texans (63-55), provoquant de la même manière le temps-mort de Gregg Popovich. Celui-ci profite à ses joueurs : après un tir primé de Davis Bertans, Derrick White et LaMarcus Aldridge s’emploient dans le périmètre et si Tony Parker ramène un temps du calme sur un superbe service pour Willy Hernangomez, DeRozan ramène les siens à une possession (69-66).
Tony Parker ramène de la sérénité
La rentrée de Patty Mills n’arrange pas les affaires des Hornets qui subissent deux tirs mi-distance de l’Australien avant que son lay up ne soit claqué dans le cercle par LaMarcus Aldridge pour reprendre la tête. Un avantage de courte durée puisque Miles Bridges imite l’ailier-fort des Spurs et se fend lui aussi d’une grosse claquette après un échec de Tony Parker. Le Français contrôle d’ailleurs excellemment bien la fin du quart-temps en provoquant un retour en zone avant de fixer pour Marvin Williams à 3-points au buzzer (76-72).
L’intensité grimpe en cette fin de match : Patty Mills a retrouvé son tir et le montre avec son style si fantasque tandis que TP continue de trouver des ouvertures et puisque son tir extérieur n’est pas là, il va au cercle avec succès. À sa sortie, Kemba Walker prend le relais dans le même registre mais Patty Mills enchaîne encore derrière l’arc (86-82).
Le « small ball » des Hornets paralyse les Spurs
Une vraie atmosphère de playoffs prend place alors que LaMarcus Aldridge et Derrick White répondent aux paniers de Kemba Walker et Jeremy Lamb. Mais, une fois n’est pas coutume, Michael Kidd-Gilchrist offre un peu d’air frais à son équipe par un tir primé dans le corner avant que Bismack Biyombo marque avec la faute sur un rebond offensif. En deux séquences, Charlotte reprend neuf points (96-87). Cet écart, San Antonio n’arrivera jamais à le rattraper, la faute à un nouveau tir primé de Kemba Walker et une défense impeccable des Hornets, dont Nicolas Batum, auteur d’une remise en jeu importante. Avec son cinq « small ball », capable de switcher et de courir, James Borrego annihile complètement San Antonio.
Et si le coach de Charlotte était bien décidé à laisser les jambes de Tony Parker se reposer, le AT&T Center en décide autrement : l’appel du public fait mouche et le Français revient pour les dernières secondes du match sous les applaudissements. Les Spurs ont peut-être perdu le match mais pas leur classe.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.