Ne dites surtout pas aux Warriors que Klay Thompson est de retour !

43 points, 7 tirs à 3-points, et seulement quatre dribbles ! Cette nuit, Klay Thompson nous a offert une performance dont lui seul à le secret. Après la rencontre, le « Splash Brother » était égal à lui-même, plus confiant que jamais.

« Honnêtement, j’aurais du mettre 10 tirs à trois-points, » peste-t-il. « Quand vous êtes dans la zone, c’est la meilleure sensation qu’il soit. Encore plus quand vous permettez à votre équipe de gagner le match de cette manière. Mais tous les soirs, j’ai l’impression que je peux sortir une performance comme celle-ci »

Cette avalanche conclut cinq matchs où il a tourné à 55% aux tirs, dont 51% à 3-points. Ça ne fait plus de doute, Klay Thompson est bien de retour… sauf si vous posez la question à ses coéquipiers !

« J’adore ce nouvel angle : Klay est de retour ! » se marre Stephen Curry. « Non ! C’est Klay, il a toujours fait ça ! ». Questionné, Kevin Durant était lui aussi surpris de voir toute l’attention que la mauvaise passe de Klay Thompson avait générée.

« C’est clair que c’est bien de voir Klay inscrire ses tirs mais personne n’était inquiet pour lui… c’est Klay Thompson ! » dit-il, stoïque. « Il peut prendre feu à n’importe quel moment. On voulait qu’il continue à prendre ses tirs, qu’il continue à être agressif et c’est qu’il a fait. Mais on n’était pas non plus en train de regarder sa main et de lui dire, « Ça fait du bien de te retrouver, tu nous avais manqué ! » Non… Mais quand il est en feu comme ça, c’est sur que ça nous permet d’être à un autre niveau. »

Que Stephen Curry et Kevin Durant le veuillent ou non, Klay Thompson était tout de même embourbé dans une sale disette. Avant cette dernière semaine, il tournait en effet à 43.6% aux tirs, dont 33.3% à 3-points, des chiffres indignes de son standing.

Gérer les hauts et les bas d’une saison

Face à des Knicks fatigués, qui finissaient leur plus long road trip de l’année à l’Oracle Arena, les Warriors ont enfin pu développer leur jeu. Le rythme était là, la balle a bougé, leur permettant de finir avec 36 passes décisives, leur deuxième marque de la saison. Dans ces circonstances, Klay Thompson est souvent à son meilleur niveau.

« Ce soir, il était chaud en première mi-temps et la balle bougeait bien, on n’a rien forcé et ça l’a mis en rythme, » confirmait Stephen Curry. « La deuxième mi-temps s’est transformée en festival, et ça fait plaisir à voir ! »

À l’instar des ses joueurs, Steve Kerr n’était pas surpris de voir Klay Thompson sortir une telle performance tant l’arrière a habitué son entraineur à ce type de rencontres. Ne lui parlez pas non plus de disette ou de main chaude. Pour l’entraîneur, c’est simplement une question de logique ou de mathématique.

« Je n’appréhende pas la situation de cette façon, » précise-t-il. « Oui, il a eu deux passages difficiles cette saison, mais sur 82 matchs, ce genre de choses finit par s’équilibrer. Nous savons qui il est, ce n’est pas nouveau, il fait ça depuis des années ! »

Si l’homme de la nuit était satisfait de sa performance, il ne s’est pas enflammé. S’il avait fini la rencontre à 30% aux tirs, il aurait gardé le même état d’esprit, celui de regarder toujours vers l’avant. En particulier vers avril, mai, et juin.

« Je sais à quel point la saison est longue donc je ne me faisais pas de mauvais sang quant à mes pourcentages, » lance-t-il. « Je sais qu’il va y avoir des hauts et des bas mais je sais aussi que je serai à mon meilleur niveau quand j’en aurai besoin. Évidemment, chaque match est important mais les gros matchs sont devant nous. »

https://www.youtube.com/watch?v=Q0MZpSUMCzY

Propos recueillis à Oakland.