Tomas Satoransky : « Quand un joueur européen arrive en NBA, il doit en permanence faire ses preuves »

Dans une conférence téléphonique avec la presse internationale, Tomas Satoransky est revenu sur la première partie de saison compliquée des Wizards, la blessure de John Wall, mais on a retenu ses réponses sur les différences entre le basket européen et la NBA. La semaine prochaine, il retrouvera l’Europe avec ses Wizards, et ce sera à Londres face aux Knicks.

« Il y a beaucoup de différences entre l’EuroLeague et la NBA. L’importance des matchs est toujours élevée en Euroleague et chaque situation compte. C’est un peu comme les playoffs NBA » explique-t-il en réponse à une question sur la différence entre les deux championnats. « Je pense que la différence est vraiment sur la position qui est prise très au sérieux, comme si c’était une question de vie ou de mort. Il y a peut-être aussi l’ambiance avec des supporters différents selon les pays. C’est ce qui me manque le plus. Quand on va en Grèce ou en Serbie et qu’on y est, c’est ce qu’on appelle l’enfer. »

De la NBA, il retient l’attrait auprès des fans avec les highlights et des styles différents. À titre personnel, il apprécie aussi de se mesurer aux meilleurs joueurs du monde. Mais il lui a fallu du temps avant de s’imposer dans la rotation…

« Quand on est un joueur européen, qui débarque dans ce championnat, il faut en permanence faire ses preuves. Ce qu’on a fait en Euroleague ne compte pas. C’est pareil pour Luka Doncic, « l’unique » Luka Doncic. Il a dû faire ses preuves lors des premiers matchs. Mais pour certains joueurs, ça prend du temps, et c’est très dur mentalement, surtout les premières années quand on a été habitué à jouer en Europe, et qu’on sait ce qu’on peut apporter. C’était évidemment très dur pour moi et je devais rester prêt mentalement. Lors de ma deuxième année, je pense que j’étais prêt pour cette opportunité quand John s’est blessé, et ça m’a vraiment aidé. Je pense donc c’est que c’est très dur mentalement ici. C’est important d’être en confiance, et c’est évidemment difficile quand on ne joue pas. »

Et que pense-t-il plus précisément de la différence pour un jeune européen entre l’Europe et la NBA ?

« Il y a une grosse différence en NBA entre les titulaires et leurs temps de jeu, et les joueurs du banc. C’est peut-être différent dans d’autres équipes, mais c’est comme ça chez nous. Quelle que soit l’équipe en Europe, et j’y suis resté longtemps, j’avais une bonne situation, et ils me donnaient ma chance comme jeune joueur. Même à Barcelone, on changeait le cinq souvent. C’est un peu différent, et j’ai dû m’adapter. »

Le NBA London Game est présenté par Norwegian sur beIN SPORTS. Le jeudi 17 janvier, les New York Knicks affronteront les Washington Wizards à l’O2 Arena.