Mo Bamba, le « Process » du Magic

Lentement mais sûrement, le pivot du Magic poursuit son apprentissage de la NBA. Le joueur discute avec pas mal de rookies de la « classe 2018 » et ce qui ressort de son discours montre que le 6e choix de la dernière draft a la tête bien vissée sur les épaules. Avec Nikola Vucevic devant lui, Mo Bamba sait pertinemment qu’il peut difficilement prétendre à plus que ses 17 minutes actuelles en moyenne par match. Surtout, il s’estime reconnaissant d’être tombé à Orlando, où son coach Steve Clifford et sa franchise font tout pour qu’il puisse être le joueur majeur tant espéré dans le futur.

« Ce que j’aime dans cette franchise, c’est que rien ne vous est dû. Tu dois travailler pour tout. Au début, j’étais stupide en pensant « je veux jouer, je veux jouer, je veux jouer ». Mais il y a une raison pour tout. Il y a des choses sur lesquelles il faut que je sois meilleur. Je dois arriver à un point où ce sera compliqué pour l’équipe lorsque je ne serais pas sur le parquet ».

Un coach à 200% derrière lui

Son intensité, son travail au rebond, sa défense et son jeu sur pick-and-roll sont autant d’éléments que l’intérieur floridien doit travailler pour changer de statut. Un genre de « process » que Mo Bamba doit suivre à la lettre sans rechigner. Au contraire, ce statut de joueur qui doit encore faire ses preuves agit comme source de motivation pour l’intéressé.

« Je vois ça comme une motivation. Certains diront : « Tu n’as pas peur de faire une erreur maintenant (lorsqu’il entre sur le parquet). Mais le coach croit vraiment en moi, et ce n’est pas toujours le cas ailleurs quand tu es un rookie, surtout quand j’entends les différentes histoires de la part des autres gars à travers toute la ligue. Mais le coach croit vraiment en moi. Il a un vrai plan pour pour moi. C’est à moi de le suivre et de faire ce qu’il faut ».

Un discours qui plaît à Steve Clifford et lui facilite la tâche dans l’optique de faire progresser son pivot.

« C’est important d’avoir une bonne communication avec lui, mais c’est facile parce qu’il est vraiment brillant et intègre bien les instructions. Tu n’as pas à jouer à un jeu avec lui. Il veut savoir : « Qu’est ce que j’ai fait de bon ? » et « Sur quoi dois-je bosser ? » (…). C’est comme ça que ça marche pour les jeunes joueurs. Tu veux plus de minutes ? Joue tellement bien au point que je ne veuille plus te sortir, a déclaré le coach du Magic ajoutant que Mo Bamba était un « travailleur, appliqué et quelqu’un qui joue dur » et donc sur la bonne voie pour progresser.

La maturité, son point commun avec Luka Doncic

En terme de rookie et de progrès, Orlando va se frotter à ce qui se fait de mieux ce soir face à Dallas où tous les yeux seront braqués sur Luka Doncic après sa fin de match hors du commun face aux Rockets samedi. Et comme tous les acteurs de la ligue, Steve Clifford est ébloui par le niveau de jeu affiché par le Slovène.

« Il a un QI basket élevé, un beau gabarit et quand je le regarde jouer, il a juste l’air d’un très bon basketteur. Il sent bien le jeu, prend les bonnes décisions, il est dur et c’est aussi un gros compétiteur. On dirait un joueur de 27 ans avec une grande maturité. »

La maturité, c’est aussi se qui caractérise le comportement de Mo Bamba. Déjà un bon début…