C’est bien connu, à New York plus qu’ailleurs, « time is money ». La franchise historique est unique, par sa salle, ses fans bouillants… Elle l’est aussi malheureusement par le fait qu’elle laisse peu de temps à ses joueurs ou coachs de se développer. Les projets (foireux ces quinze dernières années) se sont enchaînés à une vitesse folle et celui de David Fizdale, arrivé cet été, semble déjà contesté.
Frank Ntilikina qui ne joue plus depuis deux matchs, suscite également des interrogations. Un trade serait envisagé, ce qui déplaît à l’ancienne légende des Pistons, Grant Hill qui croit au potentiel du joueur français et au projet de David Fizdale autour des jeunes.
Le « French Prince » lui avait fait forte impression
Il y a un mois, lors de la venue des new-yorkais à Atlanta, franchise dans laquelle Grant Hill est impliqué en tant que dirigeant, Frank Ntilikina avait réalisé l’un de ses meilleurs matchs de la saison (14 points, 3 rebonds, 3 passes) et son talent n’avait pas laissé l’ancien ailier insensible.
« J’étais impressionné par sa taille, bonne envergure, un bon athlète. Je pense qu’il est toujours un peu brut et a besoin d’affiner son tir et son maniement du ballon. Il a de bons attributs à travailler. C’est une position difficile », a-t-il confié au New York Post.
Le Hall Of Famer estime toutefois que Frank Ntilikina doit apporter plus, même si le temps l’aidera aussi à progresser et avoir plus confiance en lui, notamment sur son tir.
« A son âge, tu n’as pas à être un facilitateur ou celui qui prend les décisions. Mais tu dois être en mesure de mettre le ballon dans le panier et shooter. Il y a beaucoup d’exemples de meneurs qui n’étaient pas de grands shooteurs mais qui ont travaillé et le sont devenus. S’il arrive à développer son tir, j’aime son envergure et son potentiel d’un point de vue défensif. Ça prendra peut-être du temps. Tout le monde ne peut pas faire comme Kristaps Porzingis et avoir un impact tout de suite ».
Résister à l’exigence des dirigeants et l’impatience des fans
Grant Hill voit une similitude entre ces Knicks, plus jeune effectif de la ligue, et le Magic d’il y a quelques années, estimant que la franchise floridienne n’a pas laissé suffisamment de temps à ces jeunes éléments tels que Victor Oladipo, Tobias Harris et Elfrid Payton. Seul Aaron Gordon est le seul jeune à avoir survécu à cette époque.
« Le coach (David Fizdale) leur donne une opportunité de développer des jeunes. Mais ils ne vont pas progresser s’ils ne jouent pas. Ça n’amènera peut-être pas de résultat en terme de victoire mais ça établira des fondations solides pour en générer à l’avenir », a-t-il poursuivi, reprenant les mêmes termes que l’entraîneur en chef des new-yorkais dont la vision à long-terme semble avoir déjà pris du plomb dans l’aile…
Voilà ce qui résume le principal défi de coach Fizdale dont l’équipe pointe à 8 victoires pour 17 défaites : résister à l’exigence de ses dirigeants et l’impatience des fans de la « Big Apple ». Vaste programme !