Depuis le départ de Jimmy Butler, les Wolves sont bel et bien capables de remporter des matches grâce à leur défense. Les Rockets l’ont appris à leurs dépens cette nuit en s’inclinant dans le Minnesota après une seconde période cauchemar (103-91). En pleine bourre avant la pause, James Harden (29 points), Clint Capela (24) et les autres ont été limités à… 9 points lors du dernier quart-temps. La faute à l’intensité défensive insufflée par Robert Covington, dont Karl-Anthony Towns (24 pts et 11 rbds) et Andrew Wiggins (16 pts) se sont inspirés.
« Pour je ne sais quelle raison, nous avons joué sans aucune énergie en seconde période. Tout allait bien en première période et puis on les a laissés revenir. » Le verdict est signé Mike D’Antoni à l’issue d’une rencontre où tout semble s’être joué à la pause. Dans le vestiaire des Wolves précisément. S’il fallait retenir une image de la première période, ce serait le sourire de Clint Capela, symbole de la facilité des Rockets. Le pivot court plus vite que tout le monde en transition, y compris après un panier encaissé, et dunke à volonté (8 au total !) sur les longues passes de Harden et Chris Paul. Les bonnes mains du Suisse font le reste.
Son sourire contraste avec les grimaces des Wolves, visiblement frustrés avec les arbitres (3 fautes techniques en première période) et d’être complètement dépassés en défense face à des Rockets qui retrouvent de leur niveau de jeu affiché l’an passé. Déjà 19 points de retard (43-62). Le « buzzer-beater » à 3-points de Wiggins, à 10 mètres avec la planche, redonne sans doute du moral aux locaux à la pause. Une mi-temps au cours de laquelle les Wolves n’ont aucun souci pour identifier leur problème : le manque d’intensité défensive. « Il était clair qu’on devait changer les choses et montrer plus d’envie », dira Towns.
Les Wolves se mettent à défendre
Ce changement de visage est radical, de part et d’autre. Si Capela a encore quelques dunks en stock à l’entame de ce 3e quart-temps, l’attaque des Rockets commence à se gripper. Paul n’a toujours pas rentré un tir et Harden ou Gordon sont beaucoup moins flamboyants. En face, Towns et Wiggins montrent l’exemple en attaque avec leur agressivité pour attaquer le cercle. Agressivité que l’on retrouve en défense où l’impact des deux hommes se fait sentir. Le « drive » de Gordon ? Rejeté violemment par Wiggins. Ce 24-5 en cours est également alimenté par Jeff Teague et Dario Saric, adroits derrière l’arc en transition.
Minnesota est soudainement sur un nuage de loin (7 paniers primés inscrits dans la période) et reprend les devants avant un dernier quart-temps à jouer (86-82). Si Derrick Rose est discret ce soir (5 passes tout de même), coach Thibodeau peut compter sur Tyus Jones pour voler quelques ballons et terminer en contre. Minnesota touche beaucoup de ballons en défense. Un homme incarne cette dimension « chien de garde » : Robert Covington.
L’ancien Sixer arrache deux entre-deux coup sur coup, dont l’un où Capela pense s’offrir un énième dunk. Résultat, Houston reste muet pendant 5 minutes pour entamer la période. Même Harden en perd le ballon tout seul. 33-9 en cours ! Paul a beau rentrer un tir (enfin !) et Harden scorer sur quelques « floaters », le mal est fait. Les Texans rebasculent ainsi dans le négatif (11 victoires-12 défaites) avant leur déplacement dans l’Utah jeudi. Les Wolves (12 victoires-12 défaites) accueillent Charlotte mercredi.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.