Le Jazz de Rudy Gobert trop fort pour les Hornets de Tony Parker

Neuvième victoire de la saison à l’extérieur pour Utah, toujours aussi à l’aise loin de ses bases. À Charlotte cette nuit, les hommes de Quin Snyder ont maîtrisé leur sujet afin de s’imposer 119-111. Aux côtés de Jae Crowder (24 points à 6/10 à 3 points, 7 passes décisives) et Donovan Mitchell (30 points, 6 rebonds, 6 passes décisives), Rudy Gobert a réalisé un match plein ponctué par son 20e double-double de la saison avec 20 points, 17 rebonds et 4 blocks en prime.

Suffisant pour maintenir les Hornets à l’écart, malgré toute la bonne volonté d’un Tony Parker encore impressionnant (20 points, 9 passes décisives). Distancés d’entrée de jeu, les coéquipiers de Jeremy Lamb ont couru après le score toute la rencontre sans parvenir à inquiéter leur adversaire du soir.

Quand Rudy Gobert répond à Miles Bridges : SOS cercles en détresse

Serein et sûr de sa force, voilà ce qui résume l’état d’esprit de ce Jazz. Lancé par un 11-2 conclu par un alley-oop fracassant entre Ricky Rubio et Donovan Mitchell, Utah montre ses intentions dès le départ. L’adresse à 3-points de Donovan Mitchell, du « revenant » Kyle Korver, de Raul Neto et de Jae Crowder qui passent deux missiles consécutifs en fin de quart-temps affiche également la couleur : Charlotte va devoir réaliser un exploit pour rivaliser de maîtrise (19-33).

À l’image des drives « ambitieux » de Kemba Walker devant Rudy Gobert, les Hornets tentent de repartir de l’avant avec quelques coups d’éclat. L’entrée de Tony Parker fait également beaucoup de bien alors que le Français trouve Miles Bridges et Marvin Williams derrière l’arc. Le rookie s’offre même un gros dunk devant Rudy Gobert pour essayer de changer le momentum, mais le pivot tricolore répond avec la manière, d’un dribble en tête de raquette suivi d’un fracassage de cercle en règle face à Marvin Williams (35-42). Tony Parker et Kemba Walker s’arrachent aussi, mais Ricky Rubio brille à son tour. En trouvant Rudy Gobert pour un alley-oop tout fait puis en claquant deux paniers à 3-points coup sur coup (48-57).

Tony Parker tente de ramener les Hornets

Kemba Walker ramène un peu d’espoir lorsqu’il enchaîne deux tirs lointains pour revenir à -4 à la pause (53-57). Charlotte a même plusieurs occasions de passer devant et parviendra même à égaliser sur un 2+1 de Jeremy Lamb en début de troisième quart-temps (64-64). Mais la constance d’Utah ramène le Spectrum à la réalité. Le Jazz se relance à nouveau avec un cinglant 15-2 qui voit Joel Ingles, Donovan Mitchell et Jay Crowder empiler les 3-points.

Egalement auteur de 8 points dans la période, Rudy Gobert profite de la sortie prématurée de Cody Zeller pour se distinguer en attaque et maintenir l’écart à plus de 10 points avant de sortir non sans avoir férocement bâché Jeremy Lamb (77-88).

Comme ça a été le cas tout le match, Tony Parker doit encore faire la différence, au scoring ou à la création pour préserver un tant soi peu le suspense. Mais alors qu’il répond à un magnifique layup main gauche de Donovan Mitchell par un panier avec la faute pour revenir à 99-94, TP manque son lancer et Charlotte se fait punir par un 9-2 dans la foulée, alimenté par le trio Korver-Crowder-Gobert (95-108). Les Hornets viennent définitivement de lâcher prise alors qu’un money-time sans suspense se profile. Donovan Mitchell s’en ira scorer 7 points pour s’assurer que la victoire n’échappe pas au Jazz, vainqueur presque sans trembler, 119-111.

Toujours aussi inconstants et difficiles à situer à l’Est, les Hornets (11v-11d) recevront New Orleans avec pour but de se relancer tandis qu’Utah terminera son « road trip » à Miami.