La « liberté de mouvement », poussée par la NBA cette saison, accentue une tendance lourde dans la ligue depuis plusieurs années : la domination des attaques et des orgies de points. Le site The Ringer a même trouvé une jolie formule, en parlant d’une ligue « ivre de rythme ».
L’application stricte des règles pour permettre aux attaquants de ne pas être accrochés lors de leurs mouvements complique ainsi la tâche des équipes défensives et des défenseurs comme Draymond Green. C’est aussi l’avis de Rudy Gobert.
« C’est plus difficile », estime le pivot du Jazz. « Le jeu évolue, il y a de plus en plus de fans qui regardent les highlights sur les réseaux sociaux. Donc la ligue adore ça. Ça vend plus de billets. C’est à nous d’être plus malin et de s’adapter. Mais en tant qu’intérieur, je dois être quasiment parfait pour protéger le cercle sans être sifflé maintenant. C’est un défi. »
Cette saison, le Jazz encaisse 109 points de moyenne en 100 possessions. À titre de comparaison, la saison passée, les coéquipiers du défenseur de l’année 2018 pointaient à 103.2 points encaissés sur 100 possessions.
Pour Rudy Gobert, cette « liberté de mouvement » sur les extérieurs rend ainsi son travail de couverture plus délicat.
« C’est également plus dur pour les arrières, d’être physiques, surtout quand ils se battent dans les écrans », poursuit Rudy Gobert. « Plus les extérieurs mettent la pression sur la balle, plus c’est facile pour moi de venir contrer des tirs ou de reprendre mon joueur. On prend beaucoup de fautes bêtes et, parfois, ça va nous décourager et on commence à trop réfléchir et à perdre notre intensité. »