Le MVP de la nuit : Giannis Antetokounmpo, fort comme un Grec

Inarrêtable, c’est sans doute l’adjectif qui caractérise le mieux Giannis Antetokounmpo et qui symbolise à merveille la performance encore ahurissante du « Greek Freak » cette nuit face aux Spurs. Avec 34 points, 18 rebonds, 8 passes décisives et des coups d’éclat à répétition, à la passe ou à la finition grâce à plusieurs dunks qui ont ravi le Fiserv Forum, le « franchise player » des Bucks a également été maître dans le « money time ». Comme lorsqu’il a servi Khris Middleton pour un 3-points crucial à 123-122 ou quand il a fallu aller chercher le rebond défensif suivant sur la tentative ratée de DeMar DeRozan afin de scorer deux points de plus près du cercle, puis d’inscrire un dernier lancer afin de repousser les Texans à deux possessions.

Un mental à toute épreuve

De quoi oublier le revers de la veille face à Phoenix avec ce troisième match de suite avec plus de 30 points au compteur.

« C’était un gros match. Comme je l’ai dit la veille, on est une équipe qui gagne maintenant et peu importe ce qui se passe, si tu as perdu le match d’avant, il faut toujours essayer de rebondir, revenir dans le droit chemin et c’est ce qu’on a fait ce soir. On a donné le ton en premier quart-temps. La « second unit » de San Antonio a été en mesure de revenir dans le match en mettant de l’énergie. Mais je trouve qu’on s’est bien battu pendant tout le match, à bouger la balle, jouer également avec énergie, savoir où on devait mettre le ballon, à défendre du mieux que l’on pouvait. Tout ça nous a permis de renouer avec la victoire ».

Si tous les joueurs passés par la zone média ont eu un mot chaleureux à l’attention de Giannis Antetokounmpo, son coach Mike Budenholzer a également été élogieux envers son « franchise player », mettant en avant sa capacité à ne jamais lâcher.

« Giannis est juste différent. Il a l’air d’être toujours en mode « attaque ». Mais l’une des choses qu’il fait le mieux, c’est qu’il continue de jouer. Bien sûr, on a le sentiment qu’il aurait pu avoir plus de coups de sifflet, il y a eu beaucoup de contacts sur lui, sur ses drives. Mais ce qui m’impressionne le plus, et c’est le cas pour beaucoup d’entre nous, c’est que s’il n’obtient pas la faute, il continue à jouer. Il se replace en défense de l’autre côté du terrain, il passe à l’action suivante. C’est une forte caractéristique qu’il a. Il a énormément de qualités, mais cette faculté de passer à l’action suivante, ça nous aide vraiment en tant qu’équipe. Il est resté dans son match en attaque et il a été récompensé ».

« Je pense avoir grandi en tant que joueur »

Même s’il aurait pu bénéficier de davantage d’aide de la part des arbitres, Giannis Antetokounmpo s’est pourtant présenté sur la ligne à 20 reprises dans le match (16/20). Autant de fois où l’arène de Milwaukee en a profité pour hurler ses encouragements à grands coups de « MVP, MVP ». Le « Greek Freak » n’avait jamais tiré autant de lancer-francs cette saison. Son sens de la diplomatie et son calme en toute circonstance sont sans doute deux autres qualités qui ont permis au n°34 de briller et à son équipe de décrocher une précieuse victoire.

« Je me sentais bien, relaxé, après avoir pu récupérer un peu d’énergie pour le quatrième quart-temps. Je savais que si je jouais dur, en étant agressif quand j’ai le ballon en main, soit j’allais trouver mes coéquipiers, essayer de marquer ou aller sur la la ligne des lancer-francs. J’étais suffisamment détendu pour mettre ces tirs (…). Je pense avoir grandi en tant que joueur. J’ai appris à ne pas montrer ma frustration ou crier sur les arbitres et leur parler plus gentiment. De leur dire « je pense avoir subi une faute sur cette action, si vous pouvez y jeter un coup d’oeil à la mi-temps », je pense que ça ira davantage en notre faveur lorsque tu es gentil et poli avec eux. Jusqu’à présent, ça marche ».

Alors que sa moyenne statistique est toujours aussi impressionnante sur la saison (26.8 points, 12.7 rebonds, 5.6 passes décisives, 1.2 contre, 1.4 interception), son seul bémol reste le tir à 3 points (11.9%, à 0/3 cette nuit). Une marge de progression qui le rend d’autant plus… effrayant pour les années à venir.

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