Le MVP de la nuit : Russell Westbrook tout en justesse

Il shoote moins. Il dribble moins. Il joue moins. Mais Russell Westbrook reste une incroyable machine à stats (23 pts, 9 rbds, 9 pds de moyenne), et il semble surtout avoir trouvé le juste équilibre cette saison. Premier ex-aequo de la conférence Ouest, OKC se découvre des qualités de « passing game » et c’est son meneur All-Star qui montre la voie.

Cette nuit, il compile 30 pts, 12 rbds et 8 pds dans la victoire face aux Hornets, et à aucun moment, on ne l’a vu forcer ou jouer tout seul. Il a laissé le match venir à lui, et c’est plutôt agréable à regarder.

Sa première mi-temps est ainsi un modèle du genre avec la volonté de faire jouer les autres, et de prendre sa chance uniquement lorsqu’il y a une brèche. C’est lui qui a d’abord mis en valeur le surprenant Deonte Burton, mais c’est aussi lui qui est allé punir Jeremy Lamb près du cercle.

La présence de Dennis Schroder est essentielle dans ce début de métamorphose. L’Allemand le décharge d’une grosse partie du boulot à la mène, et Westbrook peut alors jouer sans ballon, plutôt à 45° ou au poste bas pour punir ses défenseurs. En clair, il ne fonce plus tête baissée dans le tas. Ou alors il le fait après plusieurs passes et sur de vrais changements de rythme. C’est un Russell Westbrook qui a appris à marcher pour remonter la balle, et à frapper lorsque la défense est déséquilibrée.

« Je joue tout simplement. Je joue pour gagner. Comme je l’ai toujours fait » répond-t-il à un journaliste qui lui demande s’il y a un changement dans son jeu. « C’est ma 11e saison. Les gens changent autour de moi. On doit faire des choses différentes. Il faut en faire plus, il faut en faire moins. Mon boulot, c’est basketteur, et je fais mon maximum avec ou sans ballon. Je défends. Peu importe. Tant que je suis sur le terrain, je peux réaliser quelque chose. »

En fin de match, alors que les Hornets étaient sur le point de réaliser le hold-up, c’est lui, par son agressivité et son adresse aux lancers, qui va assurer la victoire d’un Thunder qui rejoint les Clippers et les Grizzlies à la 1ère place de la conférence.