La notion de « grand frère » est généralisée en NBA. Les joueurs passent par les mêmes lycées ou universités, se croisent dans des camps, viennent parfois de la même ville, voire de la même famille.
Parfois, les associations sont étonnantes. C’est le cas avec Mo Bamba et Kawhi Leonard. Les deux hommes partagent un lien ancien par le biais du demi-frère du pivot d’Orlando, Sidiki Johnson, qui fut un proche de l’ailier de Toronto.
En 2015, Sidiki Johnson est ainsi condamné par la justice américaine à quatre années de prison pour vol à main armée. Mo Bamba se retrouve orphelin de son demi-frère et c’est alors Kawhi Leonard, à l’époque déjà reconnu avec son trophée de MVP des Finals en 2014 et de meilleur défenseur 2015, qui le prend sous son aile.
« Quand mon frère est parti, Kawhi m’a contacté », raconte Mo Bamba. « Il a joué le rôle de grand frère pour moi. Il a toujours été un ami de la famille pour nous. Il a toujours été là pour moi. J’ai appris de lui sur le basket mais pas que. Il m’a toujours assuré qu’il serait là pour moi, si nécessaire. »
Leur relation grandit encore quand Mo Bamba se retrouve à l’université du Texas. Il n’est alors qu’à deux heures de route de San Antonio et n’hésite pas à rejoindre Kawhi Leonard plusieurs fois. Il a donc une vision plus précise de ce joueur dont l’image a toujours été floue et distante, encore plus après les polémiques de la saison passée. « Il n’aime pas l’attention médiatique, mais c’est un gars cool », assure le rookie d’Orlando.
Comme il a connu le pivot du Magic tout jeune, le joueur des Raptors est attentif à ses premiers pas dans la grande ligue.
« Il a réussi à venir en NBA. On avait tous de grands espoirs pour lui et je me souviens lui avoir dit qu’il allait réussir », affirme Kawhi Leonard. « Je suis fier de lui, notamment pour le fait d’avoir été un Top 10 de la Draft. Il a l’air à l’aise, il joue avec confiance, shoote bien et fait son boulot en défense en contrant des tirs. Il est très bon. »
Avec Kawhi Leonard, il est formé à bonne école.
« Ses mains sont plus grandes que les miennes », s’amuse Mo Bamba. « J’aime son jeu si complet, en attaque et en défense. »