La fin de la saga Jimmy Butler ne met pas un terme pour autant aux discussions autour de ces situations.
En effet, depuis quelques années, les joueurs semblent avoir pris un tel contrôle, malgré les contrats signés, qu’ils peuvent faire plier les franchises et forcer des transferts. Ce qu’a d’ailleurs regretté Adam Silver, le grand patron de la NBA.
Mais aussi George Karl, qui a vécu la même situation avec Carmelo Anthony à Denver, quand ce dernier a forcé son départ des Rocheuses pour rejoindre New York, début 2011.
« Ce n’est pas juste », estime le coach retraité. « Je ne suis pas certain que Jimmy Butler soit heureux en ce moment. Je ne suis pas sûr non plus que Kawhi Leonard est satisfait de ce qu’il s’est passé. Ni que Melo s’est amusé en faisant ce qu’il a fait. »
Possible, mais une chose est sûre : Jimmy Butler est en bien meilleure posture financièrement en rejoignant Philadelphie, ou une autre équipe, qu’en attendant d’être free agent. En effet, en prolongeant son contrat, il peut monter jusqu’à 190 millions de dollars sur cinq ans. En signant libre ailleurs, il aurait été « limité » à 141 millions sur quatre ans.
Ce que certains appellent désormais le « pre-agency » n’est pas un phénomène nouveau dans le petit monde NBA. On l’a déjà raconté, Hakeem Olajuwon au début des années 1990, Wilt Chamberalin en 1968 pour rejoindre les Lakers ou encore Kareem Abdul-Jabbar, lui aussi pour partir en Californie en 1974, ont à l’époque fait pression sur leurs dirigeants.
Mais pour George Karl, le mouvement est bien trop généralisé à l’heure actuelle.
« Il y a 25 ans, la crème de la crème pouvait faire ce genre de demande. Mais désormais, il semble que même un simple All-Star puisse le faire. Donc il y a entre 30 et 40 joueurs qui le peuvent. »
La question est donc toute trouvée : à qui le tour ?