L’attaque des Rockets ne répond plus

Tout l’été, on s’interrogeait sur ce qu’allait devenir la défense des Rockets, avec les pertes de l’intersaison que l’on connait. On imaginait beaucoup moins que l’autre côté du terrain puisse poser question. Comment imaginer cette équipe, avec son armée de shooteurs et d’attaquants, galérer à scorer, surtout avec les envolées offensives de ce début de saison ? Cette nuit à OKC, il n’était plus question de l’imaginer mais bien de le constater. Face à la défense du Thunder, les huit Rockets utilisés dans la rotation, incapables de shooter à plus de 40% de réussite, ont difficilement atteint la barre des 80 points inscrits.

Du jamais depuis le début l’ère Mike D’Antoni dans le Texas en 2016. Pas certain que la seule absence d’Eric Gordon explique l’indigeste copie rendue par les Rockets. Champion de la maladresse parmi les maladroits, Carmelo Anthony a connu un cauchemar pour son retour à OKC. À 1/11 aux tirs (son seul panier validé est un « goaltending »…), l’ailier reconnait avoir manqué des tirs ouverts, comme ses coéquipiers : « L’équipe n’était pas adroite ce soir, extrêmement faible. Ça nous a un peu affecté et notre énergie a baissé à cause de ça. »

« C’est compliqué pour n’importe quel joueur, si les tirs ne tombent pas, ça va énerver un peu », poursuit James Harden, qui fait peut-être ici référence au geste d’énervement de Chris Paul envers l’arbitre en toute fin de partie. « On tente tout de même garder une énergie positive. » Dont les Rockets ont clairement manqué cette nuit.

Les soucis offensifs de Houston ne date pas de cette nuit. À trois reprises cette saison, les Texans n’ont pas atteint le cap des 90 points. Meilleure attaque de la ligue l’an passé (114 points inscrits sur 100 possessions), Houston est aujourd’hui en pleine dégringolade à la 26e place (104 points). Pire, l’équipe est actuellement la plus maladroite de toute la NBA (42%). Et quand on sait qu’il s’agit d’une formation qui dépend principalement de son adresse extérieure (Houston est l’une des équipes qui score la moins dans la raquette), on comprend un peu mieux les constats faits plus haut.

« Notre attaque est vraiment anémique », qualifie à juste titre Mike D’Antoni. « J’entends par là que c’est mauvais. Je ne sais pas si l’on se repose sur nos lauriers. Je ne sais pas mais nous devons trouver des réponses. Je ne peux pas vous dire aujourd’hui : ‘Ah ouais, c’est ça (le problème)’ et le résoudre le lendemain. Non, on doit s’en occuper et déterminer ce que nous devons faire. Mais notre attaque aujourd’hui n’est pas vraiment bonne. »

La solution passe peut-être par moins d’isolations pour James Harden et Chris Paul, en impliquant davantage Clint Capela sur le « pick-and-roll » pour créer des décalages et les tirs ouverts. Encore faut-il que les shooteurs mettent dedans…