Même sans Russell Westbrook, le Thunder explose les Rockets

Les Rockets pensaient avoir trouvé leur rythme de croisière après trois victoires consécutives sur la côté Est. Leur prestation de cette nuit à OKC leur a donné tort. Car le Thunder, encore privé de Russell Westbrook, est largement sorti vainqueur (98-80) d’un match globalement pénible à voir, où la maladresse a dominé les débats. À l’image d’un Paul George, meilleur marqueur de la rencontre avec 20 points (mais à 7/21 aux tirs) qui a compensé avec une activité de tous les instants là où Houston s’enfonçait dans son pire match offensif depuis plusieurs années. Le Thunder gagne là son 7e match de suite. 

Russell Westbrook (entorse de la cheville) a beau ne pas être sur le parquet, le meneur fait largement sentir sa présence en gesticulant à tout va depuis son banc. Ses partenaires y ont sans doute trouvé une énergie inspirante pour mener à bien leur mission de la soirée : contenir les Rockets. Avec trois quart-temps sur quatre durant lesquels OKC encaisse 20 points ou moins, on peut dire que ce défi est relevé. Si James Harden tente de tenir la baraque offensivement à l’entame de la partie, ses partenaires sont à la peine : 2/10 derrière l’arc pour démarrer, huit possessions de suite sans marquer à la fin du 1er quart-temps (29-19)…

Houston connait alors son meilleur passage dans les premières minutes quand la balle circulant bien mieux, P.J. Tucker hérite de plusieurs bonnes positions dans le corner droit. Pour le reste, Mike D’Antoni a de quoi afficher une mine aussi grise que ses cheveux… En face, le Thunder abuse un peu moins du tir lointain. Les locaux tentent surtout de profiter un maximum des « switches » automatiques adverses pour alimenter Steven Adams poste bas. Face à Harden ou Tucker, le pivot n’a pas trop de mal à scorer avec ses « hooks ». Dennis Schroder perd lui, un nombre invraisemblable de ballons « faciles » mais se rachète avec des pénétrations bien senties.

Le calvaire de Carmelo…

Idem pour Paul George, loin d’être irréprochable avec son adresse. Mais l’ailier All-Star se donne énormément en défense, tentant de limiter Harden, tout en s’impliquant un peu partout. OKC passe ainsi un 21-6 avant de rentrer aux vestiaire (59-45). Et Chris Paul dans tout ça ? Muet durant toute la première période, il score enfin à l’entame de la seconde. Mais son apport dans le jeu est globalement anecdotique. Son principal « fait d’arme » a lieu en toute fin de partie lorsque après un ballon perdu, il fait mine d’envoyer la balle vers l’arbitre avec un dribble. Geste de frustration qui lui vaut une technique.

Paul n’est pas le seul frustré de l’affaire. Son coéquipier Carmelo Anthony, qui faisait son retour à OKC, connait un calvaire complet. Plutôt bien accueilli par son nouveau public et salué par ses anciens compagnons, Melo ne rentre pas un tir du match (son seul panier validé est un « goaltending »…) malgré de bonnes positions. Sans jamais trouver son rythme, Houston patine. Là où le Thunder gère tranquillement son avance de 20 points, acquise dès le 3e quart-temps (80-60) avec le réveil en attaque de Jerami Grant et la belle adresse de Terrance Ferguson. D’Antoni a beau laisser ses titulaires quasiment jusqu’à la fin du match, rien n’y fait pour Houston, embourbé offensivement.

Une soirée à vite oublier pour les Rockets (4v – 6d) qui terminent leur « road trip » à San Antonio samedi. Le Thunder (7v – 4d) enchaîne à Dallas le même soir.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.