Invité de l’émission « The Jump », l’ancien GM des Suns, Ryan McDonough, a évoqué différents sujets et même s’il a refusé de critiquer ouvertement le propriétaire de la franchise, Robert Sarver, qui l’a licencié en pleine présaison, l’ex-dirigeant reconnait qu’il a comme tout le monde été surpris par le timing.
« Après trois matchs matchs de présaison… Si j’avais su que ça allait se passer comme ça, on aurait programmé davantage de rencontres contre des équipes australiennes », plaisante-t-il ainsi. « C’était inattendu mais en tant que coach ou General Manager, on sait qu’on peut être viré à tout moment. Je pense qu’il y a juste des moments où on s’y attend davantage. »
Evidemment, Ryan McDonough regrette de n’avoir pas pu aller au bout de sa reconstruction.
« C’était un peu frustrant, mais je comprends que tous les entraîneurs et dirigeants virés disent : ‘Si j’avais eu un peu plus de temps, j’aurais fait ceci ou cela’. Mais je voyais l’effectif comme incomplet et nous étions en train de travailler sur quelques échanges pour améliorer l’équipe. Je pensais qu’on aurait davantage de temps. »
S’il assure que l’équipe est sur la bonne voie, puisqu’elle peut s’appuyer sur deux jeunes stars avec Devin Booker et DeAndre Ayton, l’ancien bras droit de Danny Ainge à Boston élude toutefois les questions sur le poste de meneur de jeu, qui pose toujours problème dans l’Arizona. Pourquoi être ainsi allé chercher Trevor Ariza lors de la free agency, alors que l’équipe regorgeait déjà d’ailiers et avoir attaqué le « training camp » sans meneur organisateur d’expérience ?
Ryan McDonough explique que la NBA actuelle se base sur la polyvalence sur les ailes, comme l’ont prouvé Houston, Boston et Golden State l’an passé, et qu’il voyait ce point comme essentiel pour son équipe…
Quant à son plus grand regret sur ses cinq ans et demi à Phoenix, l’ex-GM évoque plutôt les relations humaines.
« Mon plus grand regret, c’est la façon dont certains conflits avec des joueurs sont devenus publics. Les bonnes franchises règlent tout ça en interne. Ce n’est pas un tacle à Phoenix, c’est plutôt pour moi. Nous aurions pu mieux faire en interne, au niveau du propriétaire, des dirigeants et du staff dans la communication avec les joueurs, et vice versa. »
On se rappelle en effet que Goran Dragic, les frères Morris ou encore Eric Bledsoe étaient rentrés en conflit ouvert avec Ryan McDonough, finissant tous par partir, non sans avoir souvent critiqué la gestion humaine du GM.