Quand les anciens Spurs retrouvent Kawhi Leonard…

La réputation du MVP des Finals 2014 en a pris un coup après sa saison quasi blanche et son choix de quitter San Antonio avec perte et fracas. Mais depuis la reprise avec les Raptors, Kawhi Leonard s’attelle à montrer qu’il n’a rien perdu de sa superbe sur le terrain. Partis aussi de San Antonio et aujourd’hui aux Hornets, le coach James Borrego et Tony Parker, battus à plate couture lundi soir, ont modestement contribué à la réhabilitation de « Sugar K » en rappelant à quel point il pouvait être bénéfique à la franchise canadienne, sur et en dehors des parquets.

Tony Parker : « J’ai adoré jouer avec lui »

« Il a de la personnalité, vraiment », assurait l’ancien assistant de Gregg Popovich, James Borrego avant la rencontre, confirmant les propos du joueur lors de sa (mémorable) conférence de presse de présentation. « C’est un gars marrant, avec qui on aime être, qui a toujours le sourire… Les Raptors se sont trouvés un très bon joueur ».

Au sujet du basketteur, Tony Parker a également multiplié les compliments, alors que ses propos sur la gravité de sa blessure, comparée à celle de Kawhi Leonard, avait alimenté les rumeurs de tension.

« J’ai adoré jouer avec lui. Il est performant en attaque et en défense. Il peut tout faire, tirer à 3-points, jouer la transition. Je crois vraiment que les Raptors vont être l’une des meilleures équipes à l’Est parce qu’il fait partie de cette équipe. »

Toujours sobre mais terriblement efficace

S’il ne l’a côtoyé « que » trois ans (entre 2015 et 2018), James Borrego a aussi témoigné de l’éthique de travail exceptionnelle du joueur : « Chaque année, chaque jour, il a progressé. Il abordait chaque jour comme une opportunité de travailler, ne se plaignait pas… Il venait juste pour bosser et il s’est hissé au rang des meilleurs joueurs de notre ligue ».

Formé à la sauce « Spurs », Kawhi Leonard n’est pas un ailier superstar comme les autres. Pas du genre à monopoliser le ballon, et c’est aussi ce qui fait sa force, selon James Borrego. Pareil pour sa défense, discrète mais terriblement efficace.

« Ce n’est pas un défenseur qui en fait des tonnes. C’est comme s’il sortait de nulle part. Il fait partie de ces gars qui font mine de se cacher et en une seconde, il peut bondir. Presque comme s’il était en train de traquer une proie. Il sent les coups et peut aussi rattraper certaines erreurs. Je crois que c’est là l’une des clés de son jeu à travers les années. Même lorsqu’on était en difficulté, ou en position délicate, il parvenait à se créer des situations, avec son envergure, sa dimension athlétique et son timing ».

Fidèle à lui même et à la description qu’en font les nouveaux Hornets, Kawhi Leonard est pour sa part resté sobre, et donc muet devant les médias. Sa façon de les « respecter » a été de livrer le meilleur match possible.

Sur ce point, il a été pour le moins généreux en menant les Raptors au scoring avec 22 points (à 9/14 au tir dont 4/7 à 3 points) afin d’offrir à sa nouvelle formation un succès confortable.