« Je suis très déçu pour lui… » C’est par une pirouette que Doc Rivers a répondu aux journalistes qui lui demandaient s’il avait été déçu de voir Rajon Rondo arriver chez ses voisins, les Lakers.
À Boston, les deux hommes n’ont pas toujours été sur la même longueur d’ondes, mais leurs frictions ont rythmé les saisons des Celtics, et un titre NBA est venu récompenser un groupe hors du commun. Depuis cinq ans, chacun a fait son chemin, et les voilà qui se retrouvent dans la même ville, l’un aux Clippers, l’autre aux Lakers.
« C’est un joueur, et il devrait être capable de jouer où bon lui semble, et là où il peut décrocher un boulot » poursuit Doc Rivers à propos du choix de son ancien meneur. « Les Lakers ont été les premiers à s’intéresser à lui. Il m’a dit qu’ils étaient déjà intéressés depuis un an, et c’est comme ça que ça s’est passé. Je n’ai aucun souci avec ça. »
« C’est plus qu’un joueur sur le terrain »
Aux Clippers, Doc Rivers n’est pas en manque de meneurs avec plusieurs profils différents : Pat Beverley, Milos Teodosic et le jeune Shai Gilgeous-Alexander. Si, comme Rajon Rondo, Milos Teodosic a de la magie dans les mains, aucun ne possède le leadership de l’ex-Celtic et cette faculté à se transformer en « coach sur le terrain ».
« On s’attend à ce qu’il apporte son intelligence dans un match. C’est plus qu’un joueur sur le terrain » explique le coach, dans des propos relayés par ClutchPoints. « C’est étonnant car il a de l’influence sur tout. Il a de l’influence en attaque et en défense, il sait tout ce que qu’on fait, que je le coache ou pas. Je pense qu’il apporte de la confiance à son équipe. Vraiment. Il leur apporte cette confiance car les joueurs ont conscience de ce qu’ils font. »
Le plus impressionnant, selon Doc Rivers, c’est que Rajon Rondo s’est toujours comporté comme ça. Dès son arrivée en NBA…
« Il a fait ça toute sa carrière. Il étudie et regarde des vidéos autant qu’un coach. C’est inhabituel car les joueurs n’ont pas, généralement, le temps de le faire, mais il le fait. C’est son boulot, et il le fait très sérieusement. Ce qui est impressionnant, c’est qu’il le fait depuis son année de rookie. Puis je pense qu’en ajoutant Kevin Garnett à son arc, il a gagné en pouvoir car Kevin faisait partie de ces joueurs qui se comportaient comme ça aussi. Rondo l’a amené à un niveau encore supérieur, et il est plaisant à coacher. »
Aux Lakers, Rajon Rondo se comporte en vrai mentor, passant une partie de son temps à aider Lonzo Ball et Kyle Kuzma, sur le terrain, mais aussi dans la salle vidéo.