En attendant de pouvoir jouer, Isaiah Thomas est conseiller spécial à Denver

Les différentes franchises NBA ont visiblement eu raison de se méfier de la blessure à la hanche d’Isaiah Thomas puisque celle-ci l’empêche toujours de jouer au basket. Pour autant, Denver a fait le choix de miser sur le meneur de jeu et compte bien utiliser ses qualités, y compris quand il est sur le bord du terrain.

« On a eu un entraînement pour l’instant, et j’ai parlé à Isaiah avant », décrit Mike Malone dans des propos relayés par le site du club. « Il m’a dit : « Qu’est-ce que tu attends de moi coach ? » Et je lui ai répondu : « Ecoute, pour l’instant tu ne peux pas faire grand chose sur le terrain, mais ce n’est pas la seule raison pour laquelle tu es ici. J’ai besoin que tu sois impliqué à l’entraînement. J’ai besoin que tu prennes Jamal (Murray) et Monte (Morris) à part et que tu leur dises ce que tu observes. J’ai besoin que tu sois un leader ». »

Message reçu vu le débit de paroles mesuré dans les Rocheuses, et pour cause : les hommes considérés comme des leaders dans cette équipe de Denver, Paul Millsap et Nikola Jokic, ne sont pas les plus loquaces de la ligue.

« Il a fait ce que je lui ai demandé et bien plus encore lors de ce premier entraînement », note le coach. « Parfois, il attire l’attention, parfois il fait du trashtalking. Une chose est sûre, Isaiah Thomas ne se tait jamais, et je ne veux pas qu’il se taise, parce qu’il a une bonne présence vocale pour ce groupe, et je pense qu’on en a grandement besoin. »

Nikola Jokic : « Il est gonflé à bloc… Il motive, il parle… »

C’est d’ailleurs, peut-être, ce qu’il a manqué à Denver ces dernières années pour retrouver les playoffs : un véritable leader sur et en dehors du terrain, capable de dire les choses et de secouer ses coéquipiers.

« Il est gonflé à bloc (…) Il motive, il parle… Des mots que je préfère ne pas répéter », explique le Joker. « On peut voir qu’il est toujours en train de donner des conseils, surtout aux jeunes. Il n’y a pas beaucoup de joueurs qui peuvent faire ça. »

Il faut effectivement avoir confiance en soi pour parler autant, et surtout ne pas avoir peur de froisser ses partenaires, ce qui constitue un risque pour un vestiaire. Mais pour le moment, Isaiah Thomas est écouté.

« Je lui demande ce qu’il remarque et il me dit certains trucs qu’il observe », confie un Will Barton empli de respect envers son nouveau coéquipier. « Il est dans la ligue depuis longtemps et il a été dans des équipes qui gagnent, il a joué à un gros niveau donc qu’importe ce qu’il dit, j’essaie d’écouter. »