Les secrets de la nouvelle tactique du Heat

Après avoir couvert les Cavs pendant des années, Brian Windhorst a suivi LeBron James à Miami et c’est lui qui est désormais dans les coulisses du Heat pour rendre compte de l’actualité de la franchise.
Aujourd’hui, notre confrère de ESPN révèle les dessous du renouveau du Heat. On pensait qu’il y avait eu un déclic psychologique après le match à Cleveland mais en fait, tout serait lié à une sorte de pacte conclu entre Erik Spoelstra et ses joueurs.

En fait, Spoelstra a consenti à laisser le champ à ses joueurs en attaque à une seule condition : qu’ils défendent.

Ainsi, on apprend qu’il n’y a pas de systèmes de jeu après un « stop défensif ». Si l’équipe prend le rebond, on est dans l’impro’ totale, et ça fonctionne. Le Heat propose depuis 10 jours un hourra basket qui ravit les spectateurs et qui surtout est bigrement efficace.

Comme l’écrit si bien notre confrère, c’est la version basket du célèbre « tu iras jouer si tu fais tes devoirs ».

Les « devoirs », c’est donc défendre, et Dwyane Wade confirme que c’est la nouvelle stratégie de l’équipe.

« Le coach nous a dit : si vous prenez les rebonds, vous pouvez ensuite faire ce que vous voulez. En tant que joueurs, on adore ça. En revanche, si on prend un panier, on doit l’écouter ».

« Si vous défendez bien, vous pouvez vous amuser »

Ca paraît basique comme principe de jeu mais ça marche ! Sur leur huit derniers matches, Miami a gagné huit fois la bataille du rebond avec un écart moyen de 10 rebonds ! Dans le même temps, ils ont inscrit 20 points en moyenne sur contre-attaque.

D’ailleurs, notre confrère révèle que Dwyane Wade est numéro 2 de la ligue dans les paniers inscrits à moins de 2 mètres du cercle (oui, oui, la stat existe…). Le numéro 1, c’est Blake Griffin, un intérieur…

Autre stat : avec respectivement 164 et 149 points inscrits sur transition, LeBron James et Dwyane Wade sont numéros 1 et 2 de la ligue dans ce secteur. Si la contre-attaque ne va pas au bout, l’un des deux est toujours bien placé pour marquer rapidement.

Critiqué pour sa volonté de joueur sur demi-terrain, Erik Spoelstra est bien évidemment ravi du changement.

« J’aime voir les gars prendre du plaisir à défendre et prendre des rebonds. Ils ont compris que tout partait d’une bonne défense. Il s’éclatent et surtout ils ont fait un lien entre « bien défendre » et « jouer vite ». Tant que vous ne faites pas de « stop », vous ne pouvez pas courir. »

On le répète, c’est vraiment basique comme système, mais ce n’est que la mise en pratique d’une théorie aussi vieille que le basket : « la meilleure attaque, c’est la défense ».