Alors qu’il va souffler ses 17 bougies dans quelques jours (le 24 septembre), Tom Digbeu est un des plus gros potentiels du basket français actuellement. Le fils d’Alain (91 sélections en équipe de France) évolue dans les équipes de jeunes du FC Barcelone et vient de vivre des derniers mois riches en expérience.
On se souvient ainsi qu’il avait participé au Jordan Brand Classic en 2017. Avec 7 points et 4 rebonds, il avait réalisé un bon début de match avant de connaître un petit coup de mou lors de ce All-Star Game des lycéens.
« C’était la meilleure expérience de ma vie », nous explique-t-il. « On était, selon moi, dans la meilleure ville du monde, New York. Des joueurs NBA étaient présents et surtout Michael Jordan. Il nous a parlé. Pour ma génération, c’est étrange car on n’était pas né quand Jordan jouait. Après, on réalise tout de même une telle rencontre car c’est Jordan, tout le monde le connaît, donc c’est impressionnant de le voir en personne. »
En août dernier, pendant quatre jours, à Belgrade, place au rassemblement Basketball Without Borders où il a également croisé du beau monde et montré ses talents.
« J’avais déjà vécu des événements semblables, donc cette fois-ci, j’étais davantage détendu. C’était une belle expérience avec la présence des meilleurs joueurs européens de mon âge, nés en 2001, des entraîneurs et des joueurs NBA. Ils nous ont parlé de la vie professionnelle d’un basketteur. J’ai été impressionné par Gregg Popovich, même si le contact a été réduit puisqu’il s’est simplement présenté. »
Rester en Europe avant d’aller en NBA
En attendant de réussir le grand saut, ce que son père n’a jamais réussi à faire malgré une sélection dans la Draft par les Hawks, il observe les joueurs de la grande ligue pour progresser, et plus particulièrement le dernier MVP.
« Je regarde énormément James Harden. Il y a des mouvements que je peux reproduire dans mon jeu. Notamment ses changements de rythme pour se créer un espace, afin de pénétrer ou shooter. Je dois progresser dans ce domaine justement, le changement de rythme ainsi que trouver de la régularité dans mon tir extérieur. »
Enfin, si l’arrière explique qu’il n’a jamais été approché par une université américaine, il concède que son entourage ou ses parents l’ont probablement été mais que son avenir proche ne s’écrit pas aux États-Unis. Le jeune Tom s’inscrit dans la lignée d’un Frank Ntilikina ou Luka Doncic, plutôt que d’un Jaylen Hoard parti très tôt aux Etats-Unis.
« Mon objectif principal, c’est de rester en Europe. Je ne veux pas aller en NCAA. Pourquoi pas être drafté directement avec Barcelone ou une autre équipe d’Euroligue… D’ailleurs, la saison qui arrive est capitale. C’est la dernière avant de devenir professionnel. Donc, j’ai besoin de faire une bonne saison pour être repéré par des grands clubs. »
Ensuite, il visera les étoiles : « J’aimerais me présenter à la Draft, le plus tôt possible. Je veux aller en NBA, peu importe le chemin et le moment où j’y arriverai. Et je n’ai aucune équipe ou franchise préférée. J’irai où que ce soit. »