Depuis plusieurs années maintenant, Charles Barkely est le principal absent des jeux vidéo produits par la franchise 2K. La raison ? Tout simplement l’absence d’accord financier sur l’utilisation de son image dans le jeu.
Un combat qu’il mène non pas pour lui, mais pour l’ensemble des retraités de la grande ligue : le deal négocié par l’éditeur avec le syndicat des retraités n’est selon lui pas à la hauteur de l’argent brassé. Et tandis que certaines anciennes gloires peuvent négocier au cas par cas l’utilisation de leur alter égo numérique au sein des différentes équipes de légende, d’autres doivent se contenter d’un chèque du syndicat.
« À moins qu’ils ne donnent aux joueurs retraités une certaine somme d’argent, ils ne peuvent pas utiliser mon image », répétait encore le MVP 1993 chez Scoop B Radio mi-juillet. « Et je pense que je vais arrêter d’y penser. Ils vont donner de l’argent aux anciens joueurs ou bien ils ne pourront jamais utiliser mon image, point. Mon job est de prendre soin des anciens joueurs. »
Un lobbying dont le président du syndicat des anciens joueurs se tient à l’écart… pour l’instant.
« Est-ce qu’on aimerait recevoir d’avantage d’argent de 2K ? s’interroge Scott Rochelle, « Bien sûr ! En tant que président, c’est mon rôle de négocier afin de récupérer plus d’argent, mais 2K doit discuter directement avec Barkley car ce sont les deux parties véritablement impliquées dans cette affaire. »
Cela étant dit, si les deux camps se mettent effectivement à négocier, Rochelle ne se privera pas pour faire jouer ses intérêts : « Est-ce que ça jouerait en notre faveur ? Bien sûr, je ne dis pas le contraire, avoue-t-il. Mais il faut que ce soit plus que des mots. Après, je pense qu’avec une ligue qui construit elle-même sur cette capacité à monétiser les joueurs, on devrait trouver un accord, ou du moins en parler. »
Un sacré gâteau à partager
Du côté de 2K, une source a assuré à BasketBall Society que « Sir Charles » avait demandé un chèque « supérieur à n’importe quelle offre jamais formulée par Michael Jordan », signe que si l’ancien Sun et Sixers souhaite faire bouger les lignes, il négocie peut-être aussi ses propres intérêts. Lui affirmait en 2017 à Arizona Sports qu’il ne désirait pas toucher un centime de la part de l’éditeur, évoquant un chèque d’un million de dollars à l’adresse du syndicat ou d’une bonne cause.
Les déclarations de Scott Rochelle prouvent néanmoins que la position de Charles Barkley a le mérite de faire réfléchir les personnes impliquées dans ce business plus juteux que jamais : l’an passé, la franchise a battu un record en passant la barre des 10 millions d’exemplaires vendus pour NBA 2K18.