Après des vacances bien méritées, LeBron James a fait sa rentrée médiatique à l’occasion de l’ouverture de son école à Akron, sa ville natale. Et c’est ESPN qui a eu le droit à la première interview du « King », désormais joueur des Los Angeles Lakers.
L’occasion d’apprendre qu’on aurait très bien pu écrire « joueur des Philadelphie Sixers » ou « joueur des Houston Rockets » : les rumeurs étaient vraies, et le triple champion a sérieusement pensé à prendre la direction de la Pennsylvanie ou du Texas.
« J’ai vraiment réfléchi beaucoup, et longtemps, à la possibilité de faire équipe avec Ben (Simmons) et (Joel) Embiid, ou avec (James) Harden et Chris (Paul) », avoue ainsi le King. « Mais j’ai eu le sentiment qu’à ce moment de ma carrière – comme avec Miami, où tout le monde disait que je rejoignais une « super team » alors qu’ils avaient fait 47-35 l’année avant que j’arrive – j’aimais ce défi d’aller aider une équipe qui n’a plus connu le succès depuis longtemps. »
Encore plus quand c’est une franchise historique, comme il l’expliquait hier.
« Les Lakers n’ont pas fait les playoffs depuis quelques années, mais la franchise fait partie des clubs historiques au même titre que les Cowboys, les Patriots, Manchester United, les Celtics. C’est quelque chose d’important pas seulement pour moi, mais aussi pour ma famille et l’histoire du basket en général. »
Le titre ? « C’est l’objectif »
Mais l’excitation liée à sa décision a progressivement laissé place au scepticisme, au fil des signatures du front office. Les fans californiens attendaient Kawhi Leonard, mais les Spurs ont choisi de l’envoyer à Toronto. Paul George ? LeBron James « ne lui a pas vraiment parlé » de son propre aveu. « Si tu veux jouer avec quelqu’un et que tu en as l’opportunité, fonce, on pourra tous constater que c’était la meilleure décision pour lui », commente le néo-Laker au sujet de sa prolongation à OKC aux côtés de Russell Westbrook.
À la place, LeBron a vu débarquer Rajon Rondo, Lance Stephenson, JaVale McGee et Michael Beasley. Quatre joueurs dont la réputation n’est plus à faire, mais qui sont de belles recrues d’après le n°23.
« Parce que ce sont des gars qui adorent jouer au basket, et c’est ce qu’il font chaque jour. J’adore ça, et je crois que Rob Pelinka et Magic Johnson aussi. C’est pour ça qu’ils les ont fait signer », explique-t-il. « Lance, JaVale, Michael ou Rajon, ce sont des gars qui se lèvent tous les jours en ne pensant qu’au basket. Tout le reste est secondaire. »
De quoi mettre en place une culture de la gagne et aider les jeunes pépites de l’équipe à briller.
« Il y aura des fois où les gars de ce jeune groupe se poseront des questions, c’est la nature humaine. Je comprends ça. Mais ça a toujours été comme ça. Je sais ce que c’est d’avoir des hauts et des bas dans une saison. Ce qui est interdit, c’est de perdre le focus sur notre objectif principal : être la meilleure équipe possible au quotidien. Si on veut mettre en place des habitudes de champions – et je ne dis pas qu’on est candidat au titre en ce moment – on ne peut pas baisser les bras. On a un jeune groupe, on a de super vétérans, un super système et une super franchise surtout. Donc ça devrait aller. »
Prudent dans la formulation de ces propos, l’ailier espère-t-il quand même gagner un titre à Los Angeles ? « C’est l’objectif », assure-t-il finalement. De toute façon, qu’il le dise ou non, sa simple présence dans l’effectif des Lakers en fait un candidat sérieux au sommet de la NBA.