Jeudi 2 Décembre 2010. Quicken Loans Arena, Cleveland. 8 PM.
C’était inscrit, et cerclé de rouge sur tous les calendriers des fans de la NBA. Le jour s’est levé, le jour est arrivé. Chacun le voit de son propre œil, avec sa propre opinion, mélangé aux haters, aux fans, aux neutres. Une réunion des plus éclectiques pour un univers médiatique sans pitié.
Qu’on soit journaliste, fan, joueur, admirateur on pense tous à la même chose aujourd’hui. Le basket nous a unis mais pas seulement. Serait-ce le retour des jeux du cirque ? LeBron James est-il le nouveau Russell Crowe de l’arène ?
On peut placer ce Cleveland-Miami sous toutes les formes possibles. On le sait, cette rencontre est particulière. Cela se ressent, cela se voit.
Tous les médias ont les yeux rivés sur l’Ohio et cette tension particulière n’est pas une inconnue pour certains. Cette tension qui nous fait vibrer, qui nous tient en haleine. Ce match n’est pourtant pas un « choc », mais aujourd’hui l’aspect de l’affrontement, la médiatisation continuera à nous porter.
Le n°6 du Miami Heat reste cependant le seul être à pouvoir ressentir au plus profond de soi-même ce sentiment unique et indescriptible, que nous pouvons percevoir, mais pas ressentir. Il sera, certes avec ses coéquipiers ce soir, mais tout sera fait pour l’isoler, tout sera fait pour le contenir dans sa bulle, tout sera fait pour l’exposer. Bête de foire des temps modernes ? Comme dit plus haut, chacun en fera sa propre opinion.
Un scénario digne de Hollywood
Plus fort que les meilleurs scénarios Hollywoodiens, « Un seul homme, revient sur ses terres pour affronter une haine des plus répulsives. LeBron n’est pas irréprochable et « The Decision » est l’objet du « crime ». Plus fort qu’un scénario Hollywoodien on vous dit. Tout a marché dans le « bon » ou « mauvais » sens, la saison NBA ne fait que débuter, mais ce feuilleton, ne sera pas oublier. C’est TNT qui s’en frotte les mains.
On veut de l’émotion et de la dignité
En ce 2 décembre, on peut vous assurer qu’il y aura du vent, le souffle de chaque personne impliquée dans cet épisode. Un script idyllique ou cauchemardesque nous attend et la réponse on l’aura ce soir. Ou alors au grand désarroi, il ne s’agira que d’un fade roulement de tambour ?
Au fond de vous, êtes-vous sur de ne pas vouloir « voir » quelque chose ce soir. Aussi neutre qu’il soit, aucun être humain aussi fasciné par ce sport, aussi impliqué dans ce sport ne peut pas ressortir sans émotions de cette journée. Et même pour les fans les plus dévoués de LBJ, on s’attend à ce que ce soit marquant, que ce soit dans le jeu ou dans le caractère, personne ne souhaite que ce soit sans saveur.
LeBron James : ange ou démon ?
Et qu’importe le déroulement, LeBron James a déjà gagné sur un aspect. Cela faisait fort longtemps qu’un match de saison régulière n’avait pas transporté d’une telle manière le public. Certains découronnent James, d’autres l’adulent encore plus, il est juste indéniable de comprendre que c’est un grand joueur et qu’il est ériger au statut d’ennemi public n°1, autant que vedette d’une soirée triomphante. Aussi médiatique qu’une élection présidentielle, celui qui a toujours eu l’attention sur lui, et qui la veut encore et encore, ne sera pas déçu. Elle lui est servie sur un plateau en or. LeBron fait partie des grands ? Médiatiquement, c’est bel et bien une réalité.
Aussi symbolique que Shaquille O’Neal et le pop corn sur le canapé ce soir, un destin se dessine par lui-même et ce soir, essayons de n’en retenir que la quintessence.
« We are all witnesses » disait l’affiche. Comme quoi, c’était écrit à l’avance.