La présidente du syndicat des joueurs ironise sur l’explosion du salary cap en 2016

Cette free agency 2018 a piégé du monde, DeMarcus Cousins n’ayant pas reçu les offres qu’il souhaitait et plusieurs free agents protégés se retrouvant dans l’attente. Pour certains, s’il n’y a pas assez d’argent disponible, c’est à cause de l’explosion du salary cap en 2016, le plafond salarial ayant alors augmenté de 34% sur une seule saison, suite au nouveau contrat TV.

Avec une hausse sans précédent de 24 millions de dollars, les équipes ont dépensé sans compter… offrant des contrats qui plombent désormais leurs comptes alors que la hausse du salary cap s’est ensuite réduite. C’est ainsi ce été-là que Chandler Parsons (94 millions sur quatre ans), Joakim Noah (73 millions sur quatre ans), Luol Deng (72 millions sur quatre ans) ou Timofey Mozgov (64 millions sur quatre ans) ont signé des contrats devenus désormais toxiques pour les franchises.

Au total, les clubs avaient ainsi dépensé un record de 3.7 milliards de dollars, quitte à se mettre souvent dans le rouge vif…

Golden State a su utiliser cette explosion du salary cap… contrairement à d’autres

Pour éviter un tel scénario, la NBA avait proposé au syndicat des joueurs un lissage de l’augmentation sur plusieurs années, ce que ces derniers avaient refusé. Un refus désormais remis en cause alors que cette explosion soudaine a permis aux Warriors de signer Kevin Durant à l’époque et qu’elle a asséché les free agency suivantes.

« Honnêtement, ce bavardage sur le lissage, ou plutôt l’absence de lissage, qui est devenu le bouc émissaire général m’amuse », répond la présidente du syndicat des joueurs. « Nous n’avons pas encore été accusés de la mort de Martin Luther King mais certains affirment que c’est la cause de tout ce qui va mal aujourd’hui en NBA. Evidemment, je suis en désaccord. »

Arrivée à la tête du syndicat des joueurs en 2014, Michele Roberts a-t-elle voulu démontrer sa détermination aux joueurs en refusant le lissage du salary cap proposé par la NBA ? L’avocate affirme qu’elle a simplement respecté la volonté des joueurs, des économistes ayant expliqué qu’il n’était pas dans leur intérêt d’accepter une hausse plus diffuse.

De toute façon, pour Michele Roberts, les franchises n’avaient qu’à être plus intelligentes.

« J’entends que certaines pensent que les contrats offerts après le refus du lissage étaient trop importants. Je suis en profond désaccord, comme les joueurs qui ont négocié ces contrats. Et de toute façon, si c’est le problème, ceux qui se plaignent doivent en parler avec les dirigeants qui ont proposé ces contrats. L’argument selon lequel on a offert trop d’argent aux franchises pour s’amuser est grotesque. »