Notre confrère Adrian Wojnarowski est l’un des meilleurs analystes de la NBA. Une pointure. Chacun de ses papiers est remarquablement écrit et documenté. Tout juste peut-on lui reprocher d’être un peu anti-LeBron. Ou plutôt que anti-Lebron, disons que ses enquêtes les plus fouillées portent toujours sur les travers de la nouvelle star du Heat.
Le dernier papier en date n’échappe pas à la règle, et notre confrère de Yahoo! Sports n’y va pas de main morte.
Il décrit un LeBron James qui ne respecte personne. Tout lui est dû. Il déteste qu’on lui dise « non » et déteste qu’on ne soit pas à ses petits soins.
Notre confrère donne de nombreux exemples avec un LeBron qui balance des frites au nez d’un cuisinier parce qu’il estime qu’elles ne sont pas assez chaudes, ou qui demande à un dirigeant de lui ramasser ses affaires parce qu’elles sont pleines de sueur.
Concernant les relations avec Erik Spoelstra, James ne supporterait pas que le coach de Miami lui tienne tête. Spoelstra lui aurait interdit de sortir après un match, et il lui réclame d’être plus sérieux aux entraînements.
Le problème, c’est que LeBron, par ses agissements, met Dwyane Wade en porte-à-faux. « Flash » se retrouve au milieu du conflit, entre un ami, et son coach. A ça, il faut ajouter l’absence d’Udonis Haslem qui était le leader du vestiaire. Sa blessure laisse le champ libre à un James plus autoritaire.
Dwyane Wade entre deux chaises
A cet article, que nous vous recommandons de lire, nous pouvons ajouter notre expérience personnelle. Nous sommes allés voir deux matches du Heat cette saison (face aux Nets et aux Raptors). Nous y avons vu un James dirigiste sur le terrain. Il ordonne beaucoup. Il crie sur les autres. Nous ne sommes pas les seuls à l’avoir remarqué puisqu’un confrère nous l’a aussi fait remarquer. Une attitude qui lasserait Dwyane Wade, qui ne s’attendait pas du tout à cela de la part de son « ami ».
Comme le dit Wojnarowski en conclusion. A Miami, celui qui a peur désormais, ce n’est pas Spoelstra. C’est LeBron. La peur de ne plus rien maîtriser alors qu’il était le « King » à Cleveland.
A Miami, il n’est plus chez lui, et il doit l’accepter.