La NBA a du mal à trouver le bon moment pour décerner son trophée de MVP. L’offrir trop tôt, c’est prendre le risque de voir son vainqueur se faire éliminer dès le début des playoffs, comme Dirk Nowitzki en 2007. L’offrir trop tard, c’est risquer l’anachronisme alors que tout le monde a les playoffs en tête, oubliant alors la saison régulière. Comme cette année. C’est d’ailleurs valable, dans une moindre mesure, avec toutes les autres catégories. Demandez à Dwane Casey.
La cérémonie des NBA Awards 2018 a ainsi parfaitement illustré cette problématique : James Harden a logiquement été élu MVP de la saison régulière en tant que meilleur joueur de la meilleur équipe de la ligue. Sauf que c’est bien l’ombre de LeBron James qui planait sur le trophée et la cérémonie, le King ayant signé une campagne de playoffs complètement démente.
« C’est dur de juger le MVP aujourd’hui »
Tout le monde s’accordait donc depuis plusieurs semaines sur la contradiction suivante : James Harden est le MVP, mais LeBron James est le meilleur joueur de la ligue. Surtout ses pairs, à commencer par son ancien coéquipier, Kyrie Irving.
« C’est dur de juger le MVP aujourd’hui, parce qu’il y a le MVP du public, et le MVP de la NBA » confie Uncle Drew au micro de la radio Hot 97. « Je crois que le MVP du public était James (Harden), mais que le MVP de la NBA était LeBron (James). »
Mérite-t-il davantage le trophée ?
« Si on se base uniquement sur les chiffres, il coche toutes les cases. Il est incroyable, il est incroyable. »
En regardant uniquement les chiffres, LeBron James est en effet un peu plus complet et adroit. Reste que les Rockets ont fini en tête de la saison régulière, menaçant l’hégémonie des Warriors. Des arguments aussi valables que les simples chiffres.