Hakim Warrick : le Sphinx de Syracuse renaît dans le désert

Surfant sur deux rencontres à plus de 20 points, et définitivement installé dans le roster des Suns, Hakim Warrick profite à plein de son transfert estival au soleil de Phoenix. Il pointe actuellement à 13 points et 5 rebonds de moyenne pour 25 minutes de temps de jeu (soit son meilleur total en carrière).

Après une saison coupée entre deux franchises l’an dernier (les Bulls puis les Bucks), l’ancien Orangeman de Syracuse retrouve un temps de jeu conséquent, et plus encore, semble renaître dans le jeu flamboyant des Suns.

Trouver la constance

Dans l’ombre cataclysmique du transfert d’Amare Stoudemire aux Knicks signalant la fin d’une ère dans l’Arizona, les Suns ont fait contre mauvaise fortune bon cœur. Récupérant Hedo Turkoglu dans un échange avec Toronto, Alvin Gentry avait cependant d’autres plans en vue. Sans ailier-fort type, le coach a misé sur les longs segments et la détente en débauchant Warrick de Milwaukee. Longue tige de 2,06m pour à peine 100 kilos, Warrick est le type idéal de l’ailier mobile et longiligne qui complémente le jeu offensif tout en mouvement et en passes des Suns.

Avec un temps de jeu régulièrement en hausse, dont des pointes à 36 puis 37 minutes jouées dans les deux derniers matches, Warrick trouve peu à peu la constance qui lui a toujours fait cruellement défaut durant ses cinq premières saisons NBA. Jugez plutôt, il a connu pas moins de 7 coaches différents depuis son entrée dans la ligue. Dans le marasme de Memphis, Marc Iavaroni en avait même fait le mauvais exemple d’une intensité défensive insuffisante. Son temps de jeu avait alors fondu comme neige au soleil.

« Il y avait des matchs où j’étais titulaire et je jouais 36, 35 minutes. Et puis d’autres où je ne savais même pas si j’allais entrer en jeu. C’est tellement instable, alors savoir ici que j’ai un rôle précis et que le coach attend de moi, c’est effectivement un grand pas pour moi. »

L’ailier fort le plus « classique » des Suns

Le son de cloche est tout aussi encourageant du côté d’Alvin Gentry qui se félicite d’avoir eu le nez creux dans son recrutement de Warrick :

« Dans notre système, il est en train de se trouver. C’est le meilleur ‘roller’ que nous avons dans l’effectif. Il doit simplement devenir encore plus fort, et devenir constant sur son shoot à 4-5 mètres. »

Et puis, quand on sait l’impact qu’a Steve Nash sur ses coéquipiers, on se dit que la carrière de Warrick pourrait véritablement décoller dans l’Arizona. Développant une alchimie de plus en plus intéressante avec ses deux meneurs, le sphinx de Syracuse reprend ses bonnes habitudes universitaires à coup de dunks tonitruants et d’alley oops en haute altitude. Il pointe même au 11ème rang de la ligue dans la catégorie avec 22 smashes.

« Steve et Goran font vraiment du bon boulot pour me trouver et me mettre dans les meilleures positions où je n’ai plus qu’à conclure sous le cercle. J’essaie juste de rester agressif et de continuer à attaquer le cercle. »

Un exemple de la qualité de ‘roller’ d’Hakim Warrick, parfait comme remplaçant d’Amare Stoudemire dans les pick-and-roll.