Quelles options désormais pour Kawhi Leonard et les Spurs ?

Après des mois de flou, l’annonce par tous les principaux insiders NBA des envies de départ de Kawhi Leonard a été un vrai coup de tonnerre. L’entourage de l’ailier All-tar a ainsi tenu à diffuser la nouvelle avant d’en avoir parlé à la franchise. Est-ce le signe que les ponts sont coupés entre les Spurs et le double meilleur défenseur, ou alors s’agit-il d’un énorme et très inhabituel coup de pression ?

Car si certains imaginent San Antonio encore tenter de recoller les morceaux, avec un contrat de 219 millions de dollars sur cinq ans comme ciment, il est très rare de voir une star demander un transfert, surtout dans la presse, avant de faire machine arrière. Kobe Bryant l’avait bien fait en 2007, mais c’est généralement le signe d’une rupture irréparable.

Le camp de Kawhi Leonard a ainsi bien tenu à préciser que le joueur avait mal pris la gestion de sa blessure par le club et les doutes émis au sein de la franchise (notamment par Tony Parker) après que l’ailier a choisi de demander des avis extérieurs.

Selon le San Antonio Express-News, l’oncle de Kawhi Leonard aurait également peu goûté aux allusions répétées de Gregg Popovich à « Kawhi Leonard et son groupe » lorsqu’on l’interrogeait sur la disponibilité de son joueur…

Option n°1 : un transfert vers Los Angeles

Avec la possibilité de tester le marché en 2019, Kawhi Leonard peut faire pression sur son club de destination, en menaçant de ne pas prolonger à long terme. C’est ce qu’avait Paul George la saison passée avec les Pacers. Les équipes intéressées ne peuvent pas prendre le risque de le récupérer « à l’aveugle ».

Justement, comme Paul George l’an passé, un transfert vers Los Angeles serait ainsi son premier choix, vers les Clippers ou de préférence vers les Lakers. Mais Magic Johnson et son club ont-ils de quoi réellement intéresser les Spurs ? C’est la question car si la franchise californienne devra se séparer d’un ou deux jeunes (Lonzo Ball ou Brandon Ingram, plus Julius Randle ou Kyle Kuzma…), San Antonio aura certainement envie de récupérer un ou plusieurs choix de Draft et les Lakers en manquent pour mettre en place une offre compétitive.

Côté Lakers, on peut jouer la carte de la patience. Exactement comme avec Paul George. Si Kawhi Leonard veut réellement rejoindre les Lakers, il suffit d’attendre 2019, et sans perdre le moindre joueur…

Côté Clippers, on a moins de monnaie d’échange « sexy » mais les 12e et 13e choix de cette Draft couplés à un Danilo Gallinari ou un Tobias Harris pourraient être intéressants pour combiner jeunesse et expérience.

Option n°2 : un transfert vers Boston, Phoenix, Philadelphie ou ailleurs…

Comme Indiana l’an passé qui avait préféré envoyer Paul George au Thunder, c’est donc vers d’autres franchises que les Spurs pourraient se tourner. Déjà intéressé en février, Boston est sans doute l’équipe qui peut offrir la meilleure offre aux Spurs avec par exemple Jaylen Brown et son choix de Draft 2018, ou celui (protégé) des Kings en 2019. Certains imaginent Kyrie Irving dans la balance, comme lui aussi est free agent en 2019, mais c’est peu probable.

Phoenix pourrait également se mêler à la bataille, l’équipe disposant également de jeunes joueurs et de choix de Draft intéressants, alors que les Sixers seraient eux aussi intéressés puisqu’ils possèdent Markelle Fultz, Robert Covington et/ou le 10e choix dans la Draft comme monnaie d’échange. Un tas d’autres équipes vont certainement également tâter le terrain, la difficulté étant que Kawhi Leonard peut donc mettre la pression lors des pourparlers afin de choisir sa destination, en expliquant ne pas vouloir prolonger dans un club qui ne l’intéresserait pas… Si Philly et Boston sont des équipes très séduisantes, elles ont aussi l’avantage d’être à l’Est. Pour éviter d’envoyer Kawhi Leonard chez un concurrent direct à l’Ouest, Gregg Popovich pourrait ainsi le transférer à l’Est.

Option n°3 : une prolongation à San Antonio

Rester à San Antonio n’est pas totalement exclu non plus, bien que la méthode ne colle pas à la maison Spurs, là où l’institution est plus grande que les joueurs. Si beaucoup ont du mal à voir Kawhi Leonard partir et faire une croix sur le contrat « supermax » de 219 millions de dollars, on doute que Gregg Popovich apprécie ce genre de coups de pression.

L’an passé, le coach avait déjà dû gérer les demandes de transfert de LaMarcus Aldridge, en privé cette fois, et on l’imagine mal passer son temps à tenter de recoller les morceaux avec des joueurs menaçant de partir…

Si ces envies de départ envoyées à toute la presse américaine ne sont qu’un coup de pression, après une année qui avait déjà mis tout le monde sous tension, c’est une méthode extrêmement risquée de la part de Kawhi Leonard et de ses proches.