George Hill, premier lieutenant de LeBron James

L’entière planète NBA attendait une nouvelle performance monstrueuse de LeBron James dans ce match 6. Tout en se demandant aussi comment allait se comporter le supporting cast. Cet enjeu a pris un peu plus d’importance après cinq minutes de jeu, quand Kevin Love, sonné par un choc brutal tête contre tête avec Jayson Tatum, dut quitter le jeu. Sans le 2e scoreur de l’équipe, qui allait assurer la relève derrière James ?

« Ils ont exceptionnellement bien répondu », rétorque le King en référence à ses coéquipiers, notamment ceux du banc. Et James de citer « Jordan (Clarkson), Jeff (Green), Kyle (Korver) et Larry (Nance Jr.) ». S’ils ont tous effectivement participé à « l’énorme boost du second quart-temps », le Cav oublie tout de même de citer George Hill.

Alors que l’apport offensif des deux autres titulaires était quasi-nul (7 points à 3/9 en cumulé pour Tristan Thompson et J.R. Smith), Hill, lui, a fait le métier. « Il a été énorme », qualifie d’ailleurs Brad Stevens. Agressif dans le drive, à l’aise et adroit dans son tir à mi-distance, le meneur a été l’un des rares (hors James bien sûr) à jouer des situations de un-contre-un.

Résultat, avec ses 20 points (7/12), 3 rebonds et 3 passes, soit son meilleur match dans ces playoffs, il a été cette menace en second couteau essentielle pour Cleveland. Et le vétéran assure qu’il n’a pas sorti cette performance en réaction à la sortie de Love.

« J’avais cette mentalité d’être agressif dès le début du match. Je ne pense que sa blessure a eu quelque chose à voir avec mon jeu. On ne voulait pas rentrer à la maison ce soir. Je pense que l’adrénaline est venue avec cette pression. J’ai essayé d’être là pour mes coéquipiers, sachant que mon dernier match était inacceptable. J’ai d’abord voulu aller au panier pour obtenir des tirs faciles. J’avais cette mentalité d’attaquer rapidement. »

Brillant à domicile, inexistant à l’extérieur

Hill répète ne pas être satisfait de ses prestations à l’extérieur. Il fait bien de le dire car le meneur est le véritable révélateur des Cavs dans cette série où chaque équipe s’est imposée à domicile. Ses stats à Cleveland, lors des trois victoires donc ? Plus de 15 points à 53% de réussite. À l’extérieur ? 5 points à 31%… Un différentiel énorme qui se vérifie également sur l’ensemble des playoffs.

« J’ai déjà joué beaucoup de matches de playoffs et je n’ai jamais connu une telle situation dans ma carrière. Je ne l’explique pas mais je dois mieux me préparer mentalement. » Et le vétéran de citer son… tacos « Chipotle barbacoa ». « Ça peut paraître amusant mais c’est ce que je mange avant le match. J’en mange avec du barbacoa et du guacamole. Je dois en trouver un à Boston (sic). »

Voilà pour l’anecdote alimentaire. Pour le reste, tacos ou pas, l’ancien Spur et Pacer ne veut pas passer à côté de cette occasion en or, d’atteindre sa première finale NBA. Un accomplissement pour lui qui a connu une saison pour le moins agitée.

« Cette saison a été très mouvementée, ça a démarré à Sac (Sacramento, chez les Kings, où la mayonnaise n’a jamais pris). Je ne pensais pas avoir cette opportunité. Ça arrive une fois dans une vie. Il faut en profiter. Je dois me concentrer et essayer de faire les mêmes choses que j’ai préparées aujourd’hui, dimanche. »