Le basket est un sport de statistiques. Elle sont sacro-saintes, indispensables. Et parfois tellement révélatrices. Vous le savez, le Heat a perdu lourdement dans sa salle lundi soir, face aux modestes Pacers. Un revers qui fait tâche dans la foulée de celui sur le fil à Memphis.
Mais plus que la seule défaite et l’ampleur de l’écart au score, c’est bien la manière qui inquiète. Et là, les fameuses stats en disent long sur la déroute du Heat : 4 points pour son banc contre 44 à celui d’Indiana, 25 lancers francs tentés en plus (25/38 contre 11/13), 22 balles perdues, 4/20 à trois points, 18 pts inscrits dans la raquette, 39 rebonds (contre 48).
Symbole de la débâcle, Dwyane Wade, auteur de 1/13 et 5 turnovers pour 3 points. Une simple soirée sans ? Le Heat ne doit pas se voiler la face, les problèmes sont plus profonds qu’un passage à vide ponctuel. Dans le vestiaire floridien, l’heure n’est d’ailleurs pas au déni. Mais pas non plus au catastrophisme.
« On sait très bien que la route vers le succès n’est pas un chemin tranquille« .
La Bouddhisterie de Chris Bosh (désolé du néologisme !) n’est pas une philosophie isolée dans un groupe contraint de regarder la vérité en face. Mais à chacun sa façon d’exprimer la positivisme.
« Il va falloir bosser sur pour réparer ça. Je l’ai dit aux joueurs, on n’a aucune excuse et je ne vais pas me sentir désolé pour eux ou pour moi-même. Ce match a été pour moi une mauvaise surprise, je n’ai pas reconnu mon équipe. Nous étions anxieux et on a forcé beaucoup d’actions. On doit se remettre d’aplomb rapidement », commente Erik Spoelstra, coach sur la sellette.
Pour D-Wade, « ce n’est pas la fin du monde. On sait qu’on doit s’améliorer et ce qu’on doit faire pour ça. L’important aujourd’hui est de rester ensemble et uni. »
« S’emporter n’apporterait rien du tout. Si on sent qu’il nous manque quelque chose, on doit juste en parler. Et faire en sorte que ça change« , ajoute Bosh, placide et zen.
Le message est identique chez LeBron James :
« On doit résoudre le problème ensemble.«
Mais le double MVP va un peu plus loin dans son explication. Pour lui, le Heat ne s’amuse pas assez sur le parquet.
« Je n’ai pas encore réussi à apporter ça dans cette équipe, prendre du plaisir tout en faisant le job avec sérieux. On doit jouer en s’amusant plus et avec plus de style.«
Sans Haslem et Miller et avec le sceau d’équipe honnie à battre, la mission s’avère compliquée.
Les grandes équipes naissent dans l’adversité et la difficulté ? On va très vite voir si le Heat en est déjà une.
La conférence de presse après le match face à Indiana (ambiance pesante)