On a présenté Igor Kokoskov comme le premier coach européen de l’histoire en NBA. Le nouveau coach des Suns est bien né en Serbie, il a entraîné la Slovénie et il est également citoyen américain depuis 2010. Pour autant, lors de sa conférence de presse d’introduction, l’intéressé assure ne pas se « considérer comme un coach européen » mais comme un coach NBA.
S’il n’a jamais été « head coach » jusqu’ici, Igor Kokoskov compte déjà derrière lui une longue expérience dans la grande ligue : 17 saisons consécutives en tant qu’assistant, passées sur les bancs des Clippers, Pistons, Cavs et du Jazz avec lequel il est récemment tombé face aux Rockets.
Sans oublier, les Suns justement, où il est resté de 2008 à 2013. Période durant laquelle il a été fait citoyen américain au sein même de la « Talking Stick Resort Arena ». Ce qui fait dire au coach « qu’en tant que famille, la famille Kokoskov, on considère vraiment Phoenix comme notre maison. Ça l’a toujours été. » S’il veut faire oublier ce label de « coach étranger », il salue malgré tout le « courage » des dirigeants des Suns de recruter un « coach rookie et international ».
« Je porte en quelque sorte des responsabilités parce que si cela échoue, alors les médias américains et le public vont dire diront : ‘Vous voyez, ils (les coaches étrangers) ne peuvent pas entraîner. Nous devons rester avec nos gars.’ L’important est de gagner. Peu importe que tu sois un coach international ou américain. Tout ce qui compte est : Peux-tu le faire ? Peux-tu coacher ? »
« Nous attendons beaucoup de la prochaine Draft et de la free agency »
Et pour y arriver, le néo-coach pense pouvoir s’appuyer sur la « bonne base solide » des Suns. Devin Booker ? « Il sera notre créateur et un des meilleurs scoreurs dans cette ligue. » Dragan Bender ? « Je le connais très bien, c’est un gamin talentueux qui peut shooter. Un grand qui peut tirer, il est tellement unique. »
« Avec quelques gars que nous allons peut-être ajouter, évidemment nous attendons beaucoup de la prochaine Draft et de la free agency », ajoute-t-il. « C’est quelque chose dont nous avons à discuter durant ce long été, mais la fondation est là. »
Quant au style de jeu pratiqué, Igor Kokoskov, qui a connu la fin du règne de Steve Nash à Phoenix avec Alvin Gentry, botte en touche et parle plutôt de s’ajuster en fonction de l’effectif.
« En tant que jeune coach, tu n’as pas de philosophies. Tu as des opinions, des idées et tu construis cette philosophie en gagnant durant ta carrière. Mais il n’y a pas de secret, la ligue et le monde entier parle du potentiel et du talent que nous avons. On veut passer à la télé en juin, c’est mon objectif. »
Et il ne parlait pas là de la prochaine Draft…