C’est officiel depuis quelques heures seulement : Peja Stojakovic quitte la Nouvelle Orléans pour rejoindre Toronto dans le cadre d’un échange à cinq joueurs.
Pendant toute la journée de samedi, les informations les plus contradictoires ont circulé au sujet de cette transaction, et cette nuit encore, les Raptors n’avaient pas validé l’échange.
En fait, c’est la situation de Jerryd Bayless qui posait problème. Les Hornets ne pouvaient pas l’inclure dans un échange de joueurs avant le 23 décembre. Sauf s’il était transféré contre de l’argent. Et c’est le cas.
En effet, pour que le transfert soit effectif, les Raptors ont consenti à lâcher leur « trade exception » reçue lors de l’échange entre Leandro Barbosa et Hedo Turkoglu. Une somme qui revient donc aux Hornets. Environ 12 millions de dollars qu’ils pourront utiliser pour recruter… ou pas.
Car le but des Hornets reste toujours de faire des économies, et c’était le but de cette transaction.
En envoyant Stojakovic dans l’Ontario, il se déleste d’un contrat de 14.5 millions. Certes, ils récupèrent quelques salaires conséquents comme ceux de Jarret Jack et de Marcus Banks (9.6 millions à eux deux) mais ils font tout de même de grosses économies, et ils ne paieront pas la « luxury tax » cette saison.
D’ailleurs, on imagine que Banks ne devrait pas rester longtemps aux Hornets et que les dirigeants trouveront un moyen de rompre son contrat en lui versant des indemnités.
Côté Toronto, on ne cache pas que la venue de Peja Stojakovic est aussi stratégique.
« Nous voulions avoir de la souplesse au niveau des salaires pour les saisons à venir. Notre objectif est de conserver notre noyau de jeunes joueurs et de les entourer à l’avenir d’autres bons joueurs. C’est comme ça que nous allons reconstruire l’équipe » a expliqué le club dans un communiqué.
Stojakovic est donc là car son salaire disparaîtra de la masse salariale dans un an… Il se voyait bien rejoindre un candidat au titre. Finalement, il finira peut-être sa carrière au Canada dans une franchise où l’on a toujours apprécié les joueurs européens.
Sur le plan sportif, les Hornets avaient quelques intérêts à effectuer ce deal. Ils étaient déçus par les prestations de Jerryd Bayless et ils voulaient un back-up plus performant pour suppléer Chris Paul. Jarrett Jack sera parfait dans ce rôle. Mieux, il peut aussi filer un coup de main au poste 2. Pour ne rien gâcher, c’est un ami très proche de Paul, et de Monty Williams, le coach des Hornets.
N’oublions pas non plus David Andersen. L’Australien débarque dans une raquette où il manquait un 7 pieds pour épauler Emeka Okafor.