Jusqu’en février, Terry Rozier était un excellent remplaçant, capable de précieuses minutes pour soulager les Kyrie Irving ou Marcus Smart. Seulement, la soirée du 31 janvier va marquer un tournant dans sa saison.
Ce soir-là, Kyrie Irving, Marcus Smart et même Shane Larkin sont absents contre les Knicks. Brad Stevens lui apprend donc qu’il va débuter dans le cinq majeur pour la première fois de sa carrière.
« Je ne le croyais pas », se souvient-il. « Cela faisait trois ans que j’étais là, et jamais je n’avais été titulaire. Mais manifestement, il était sérieux et j’ai eu toute la journée pour me préparer. Les choses ont bien tourné et j’ai compilé un triple-double. »
C’est ainsi qu’on peut résumer la saison de Terry Rozier : à chaque fois que Brad Stevens a eu besoin de lui, il a répondu présent. Encore plus quand il fallait monter d’un étage. Depuis ce jour, il semble sur un nuage. « Quand une opportunité se présente, il faut savoir y répondre et en profiter. C’est tout moi. »
Les qualités offensives du meneur sont indéniables, mais le plus remarquable demeure son attitude et sa volonté en défense ou au rebond. Une façon de s’imposer dans un groupe très compétitif et marqué par la culture de l’effort.
« La dureté, ça ne s’apprend pas. Il faut le faire, c’est tout. Être un petit meneur qui va au rebond, ça montre à quel point on est un dur. C’est toute ma vie. »
« Danny Ainge a changé ma vie »
L’enfance de Terry Rozier ne fut, en effet, pas facilitée par l’absence de son père, condamné à huit ans de prison pour vol aggravé quand le meneur des Celtics était nourrisson. Actuellement, il est encore en prison pour une nouvelle peine de 13 ans, toujours pour vol. Son arrivée à Boston fut donc un soulagement et un aboutissement.
« Je me fichais de qui était dans l’équipe ou dans quelle équipe j’étais, je n’avais aucun contrôle sur ça. J’étais simplement heureux d’être drafté. Je ne me souciais pas d’Isaiah Thomas, Marcus Smart, Avery Bradley. Danny Ainge a changé ma vie. Au fond, je savais qu’ils allaient me respecter, et moi pareil. »
Sans le savoir, il a débarqué dans une équipe qui lui correspond pleinement. Il a fait son trou petit à petit, et au fil de cette saison, il a clairement gagné le respect de toute la ligue. Kyrie Irving absent des playoffs, Terry Rozier s’est imposé à la mène, avec maîtrise et énergie. Deux qualités difficiles à associer.
« C’est un compétiteur fougueux mais il joue avec calme durant ces playoffs », explique Brad Stevens. « C’est très dur. »
Mais rien ne semble effrayer ou ralentir Terry Rozier.