Le MVP de la nuit : « Playoffs Draymond », le détonateur défensif

Après un premier quart temps équilibré, les Warriors ont pris le large grâce à 24-2 leur permettant de compter 21 points d’avance à la pause. Si ce sont les tirs à 3-points de Klay Thompson ou le dunk de Shaun Livingston qui ont fait exploser l’Oracle Arena, c’est bien l’activité incessante de Draymond Green qui a changé le ton de la rencontre.

Après une saison régulière en deçà de ses standards habituels, l’ailier fort est redevenu depuis le début des playoffs la boule d’énergie qui permet à Golden State de passer à la vitesse supérieure. Déjà omniprésent lors du premier tour face à San Antonio, le meilleur défenseur de la saison dernière a entamé son duel face à Anthony Davis en enregistrant son 26e triple double en carrière. Golden State n’a jamais perdu un match quand son numéro 23 sort une telle performance.

« Tout a commencé par notre défense et Draymond est toujours le détonateur de notre effort défensif, » expliquait Steve Kerr après la rencontre. « KD et Draymond ont été essentiels lors de cette séquence grâce à leur défense et à leur performance au rebond pour nous permettre de partir en transition. »

Dans ce deuxième quart temps, Draymond Green a commencé sur Anthony Davis, réussissant à lui chiper le ballon plusieurs fois, avant de se retrouver sur Rajon Rondo avec lequel il a échangé des mots doux à plusieurs reprises. C’est en étant au milieu de l’attaque adverse qu’il réussit à poser son empreinte sur la rencontre.

« Draymond va défendre sur tout le monde, » rajoute Steve Kerr. « Il a besoin d’être au milieu de l’action donc on va le mettre sur les joueurs qui ont la balle en main et qui prennent les décisions. Si on lui demande de rester sur un shooteur, alors il ne pourra avoir le même impact. »

« Quand il fait ça, c’est la même sensation que lorsque Steph marque un 3-points ouvert »

Si certains joueurs prennent du plaisir à dunker sur la défendre adverse, Draymond Green prend lui un malin plaisir à défendre sur des joueurs aux profils diamétralement opposés et à s’assurer que tous ses coéquipiers soient prêts à relever le défi proposé par l’attaque explosive des Pelicans.

« C’est fun d’essayer de changer d’état d’esprit car défendre sur ces deux gars n’a rien à voir, » décrit-il avant de rentrer dans les détails de son rôle en tant que quarterback de la défense des Warriors. « Mon boulot n’est pas seulement d’être partout, c’est de m’assurer que tout le monde est sur la même longueur d’onde. C’est mon rôle et j’en suis fier. J’essaie d’augmenter notre intensité, je regarde beaucoup de vidéos sur nos adversaires pour connaitre leurs systèmes et la tendance de chaque joueur. Le niveau de concentration pendant les playoffs n’est pas comparable à celui de la saison régulière. »

Pour Klay Thompson et Kevin Durant, voir Draymond Green défendre a le même effet que de voir Stephen Curry prendre feu.

« C’est contagieux, » résume le Splash Brother. « Il va vous gueuler quelque fois mais c’est pas grave (rires). Quand il est à ce niveau, qu’il se tape sur le torse, et que toute la salle le suit, ça booste toute l’équipe. »

Même son de cloche pour Kevin Durant.

« Quand il fait ça, vous pouvez entendre le grondement de la salle, c’est la même sensation que lorsque Steph marque un 3-points ouvert. La salle explose quand Draymond sauve un ballon, contre quelqu’un, ou intercepte une passe. Les fans adorent ça et nous nous servons de cet adrénaline. Il a été exceptionnel ce soir. »

Propos recueillis à Oakland.