Depuis le début des playoffs, Marcin Gortat est le fournisseur officiel de « screen assist » puisqu’il pose en moyenne 6.8 écrans par match qui conduisent à des paniers. Il est donc précieux sur ce point pour les Wizards et dangereux pour les Raptors. C’est pourquoi Dwane Casey a insisté sur les écrans du pivot, qu’il juge souvent illégaux.
« Gortat est l’un des meilleurs poseurs d’écrans de la ligue pour retenir les joueurs », explique le coach des Raptors. « On doit s’écarter de son corps et ne pas laisser nos bras se faire retenir par les siens. C’est un nouveau style d’écran. »
Un aspect roublard qui n’est pas réfuté par ses coéquipiers, bien conscients du travail de l’ombre effectué par le pivot. Un travail qui ne se voit pas forcément dans les highlights, ni par la patrouille…
« Il est malin », résume Bradley Beal. « Il est excellent pour le faire quand les arbitres ne le voient pas. Il est physique aussi. Il prend des coups. Parfois, je ne comprends pas comment il fait pour s’entraîner et faire de la musculation chaque jour, puis jouer tous les matches. C’est dingue comme il est cabossé. »
Seulement, si Marcin Gortat est un joueur physique qui ne refuse pas le combat, il n’est pas du genre à sortir les muscles inutilement. Les grosses fautes, bien voyantes pour intimider, très peu pour lui.
« Je ne peux pas me permettre d’être sur le banc et voir mon équipe se faire manger au rebond. Je ne peux pas aider mon équipe si je suis sur le banc. Je ne suis pas ce type de personnes qui font des grosses fautes ou visent la tête des joueurs adverses. Je ne fais pas ça. »
Quitte à parfois se faire critiquer : « J’ai eu des soucis avec des coaches qui me disaient de faire des grosses fautes, que je rentre dans mon adversaire. Mais je ne peux pas, ce n’est pas moi. »