Auteur de 88 points, le duo Holiday-Davis envoie les Blazers en vacances !

On attendait une série des plus indécises, mais à l’arrivée c’est un sweep, le premier de la post-season, et le premier de l’histoire de la franchise qui n’avait plus passé un tour de playoffs depuis dix ans. Portland a encore fièrement défendu son honneur, mais les Pelicans ont pu compter sur un one-two punch dévastateur pour remporter un 4e succès consécutif. Jugez plutôt : 47 points, 11 rebonds, 3 contres pour Anthony Davis, 41 points et 8 passes décisives pour Jrue Holiday et une victoire 131-123 au final. Les coéquipiers de CJ McCollum (38 pts à 15/22), qui ont d’abord joué la carte physique en première mi-temps pour essayer de sortir les locaux de leur match, ont bataillé jusque dans les dernières secondes. En vain…

Ils auront tout essayé. Battus à trois reprises malgré des ajustements en cours de série, les Blazers ont sans doute dû se résoudre à hausser leur niveau d’intensité physique pour voir comment allaient répondre cette équipe de New Orleans. Voilà comment résumer cette première mi-temps entre les deux équipes, physique, et ponctuée par de nombreux dérapages.

Saucissonnages en règle

Auteurs d’un bon début de partie, les hommes de Terry Stotts font la course en tête. Aminu de loin et Evan Turner à 2 points portent la marque à 18-21, et paradoxalement, c’est E’Twaun Moore qui perd son sang-froid le premier, évitant une flagrant de peu pour un coup de coude sur Nurkic trop subtil aux yeux des arbitres. Anthony Davis, toujours hyperactif sur un parquet, en profite pour ramener les siens à égalité avec trois lancers et un block sur Ed Davis avant que Ian Clark ne donne un petit point d’avance aux siens après 12 minutes (26-25).

Rajon Rondo est aussi au rendez-vous avec des caviars et quelques paniers et les locaux passent à +6 grâce à Holiday, qui dépose CJ McCollum sur une feinte pour mieux finir d’un lay-up main gauche (35-29). Les esprits s’échauffent pour de bon lorsqu’Anthony Davis, à la conclusion d’une remarquable passe lobée de Rondo, se tamponne avec un Ed Davis qui force là une double-technique presque bien jouée tactiquement. Rondo et Holiday gèrent le scoring jusqu’à ce que Moore se fasse cette fois saucissonner par derrière par McCollum. Ce dernier prend une Flagrant, mais Moore prend également une technique pour avoir manifesté son mécontentement. Alors que le score reste serré, la première mi-temps ne pouvait se terminer autrement. Une nouvelle double-technique tombe, cette fois pour Rondo et le jeune Zach Collins, auteur d’une faute aussi autoritaire qu’inutile, à 0,7 secondes de la pause (58-56).

Les Pelicans parviennent enfin desserrer l’étreinte de leur adversaire au retour des vestiaires. Holiday sert AD qui ajoute 4 lancers avant de sanctionner Nurkic à 3-points sur une passe de Rondo. New Orleans aligne même un 16-4 sur un step back de Nikola Mirotic à 3-points (79-67). On se dit alors que la fin est proche pour les Blazers, surtout lorsque Holiday est en véritable de démonstration, alignant un panier au métier avec la planche suivi d’un 3 points en première intention qui porte son total à 9/13 au tir et relègue Portland à -15 (87-72).

Un one-two punch sans états d’âme

Mais Portland, relégué à -13 à 12 minutes du terme (100-87), n’en a pas fini et remet une grosse pression en revenant à une possession en moins de 4 minutes à la faveur d’un 15-4 alimenté par Nurkic, Turner, Aminu et McCollum qui ramène les siens à 104-102 d’un lay-up en transition. La pression est de nouveau palpable, sauf dans les yeux de Jrue Holiday qui aligne deux tirs à mi-distance pour relancer la machine. Aminu et McCollum tiennent la distance jusqu’à ce que le tandem Holiday-Davis ne frappe pour de bon. Davis passe un 3-points et une claquette dunk avant de laisser le petit frère de Justin Holiday planter un 3-points assassin.

Portland aurait pu avoir une dernière chance à 127-123 lorsque Holiday est sanctionné pour avoir posé un pied sur la ligne. Mais après avoir revu la séquence, les arbitres rendent à juste titre le ballon à New Orleans. L’arrière des Pelicans se fait justice lui-même d’un nouveau tir à mi-distance. La libération est proche, et le public peut enfin laisser exploser sa joie après un ultime contre de Davis sur Aminu, scellant une nouvelle victoire qui propulse son équipe en demi-finale de conférence.

L’adversité montera d’un cran à cette occasion puisqu’il y a de grandes chances que les troupes d’Alvin Gentry retrouvent les Warriors, champions en titre et bourreaux de la dernière campagne en date des Pels (défaits 4-0 en 2015).