Après moult remontrances, conseils et encouragements, Karl-Anthony Towns avait à coeur d’effacer un baptême du feu raté pour son premier match en playoffs. Mais rien ne s’est passé comme prévu la nuit dernière…
L’intérieur n’a pas pu faire mieux que ses 8 points de la première manche, inscrivant seulement 5 petits points à 2/9 lors de la deuxième. Certes, il n’a joué que 24 minutes car le match était vite plié. Et il a fait un bon premier quart-temps, solide en défense, présent en attaque. Mais il s’est ensuite laissé éteindre par Nene avant de s’effacer complètement.
« Tu ne peux pas être frustré » assure pourtant KAT, cité par ESPN. « Pas le temps d’être frustré, il y a trop d’énergie positive à envoyer. Il n’y a pas le temps pour la négativité, pour la frustration, pour avoir la tête basse. On doit avancer et essayer de gagner le prochain match. »
13 points en deux matchs
Loin d’être le seul à avoir déjoué chez les Wolves, le All-Star refuse toutefois de s’attarder sur une ligne de stats qui n’a malheureusement rien d’anodine : c’est son deuxième plus petit total au scoring en carrière, et il n’avait pas enchaîné deux matchs si pauvres offensivement depuis ses 15e et 16e matchs chez les pros.
« Je vais sur le terrain pour trouver un moyen de gagner, je ne regarde pas les stats, la hype, la gloire, toutes ces conneries » réagit-il à cette contre-performance. « Je suis là pour gagner, pour les ‘W’, qu’importe ce que je dois faire pour y arriver. »
S’il s’est bien battu cette nuit en début de match pour demander et recevoir le ballon au poste bas, il a soit trop attendu balle en main, laissant les autres défenseurs arriver pour la prise à deux, soit il n’a pas su sortir les bons mouvements pour se mettre en position de marquer, s’éloignant de plus en plus du cercle, même face à des défenseurs plus petits. Les Wolves ont lentement sombré, arrêtant de jouer sur un KAT qui ne pesait plus du tout sur le jeu, réduit au rôle de poseur d’écran.
« Ils font du bon travail sur lui » reconnaît Tom Thibodeau avant de redemander plus à son joueur. « Quand ils font ce qu’ils font, c’est-à-dire des prises à deux, il doit jouer avec de l’énergie. Il doit courir, demander la balle en bas. Il l’a fait plusieurs fois, et c’était bien. Il faut bouger, aller au rebond offensif, ressortir, poster de nouveau » liste-t-il, en oubliant que dans cette partie d’échecs, les pièces ne peuvent pas bouger toutes seules et qu’il doit peut-être lui aussi revoir ses consignes.
Minny a clairement insisté sur KAT en début de partie, lui laissant un quart de terrain pour jouer, mais l’a laissé de côté ensuite au fil de ses ratés. Ne fallait-il pas pourtant continuer à l’impliquer ?
« Rome ne s’est pas faite en un jour »
« Je pense qu’on doit tous être meilleurs, moi y compris » reconnaît tout de même le principal intéressé. « On doit trouver des solutions. Comme je l’ai dit, il n’y a pas le temps pour le pessimisme, que pour l’optimisme. On doit faire des ajustements et être prêts pour le prochain match. C’est un process, Rome ne s’est pas faite en un jour, on doit faire notre boulot maintenant. C’est comme ça que ça marche au basket. C’est au meilleur des sept matchs, pas d’élimination directe, ce n’est pas la fac. »
Effectivement, et comme on l’a toujours entendu en NBA, les playoffs sont une histoire de matchups dont il faut savoir profiter, auxquels il faut savoir s’adapter d’un match à l’autre, et Tom Thibodeau croit en la réaction de son pivot.
« Il apprend. Karl est un joueur très talentueux. Il trouvera une solution. »
Sauf qu’à 2-0, il y a déjà urgence et le jeune homme va devoir rapidement réagir sous peine de partir en vacances les valises pleines de regrets après cette première campagne de playoffs tant attendue.