Interview Jaylen Hoard : « S’entrainer devant des staffs et des scouts NBA, c’est vraiment énorme »

Arrivé il y a deux ans aux Etats-Unis après un passage à l’INSEP, le Français Jaylen Hoard vit une semaine importante dans sa jeune carrière. Après le Jordan Brand Classic de New York, et en attendant le Hoop Summit de Portland face à l’équipe U19 des Etats-Unis, le futur ailier de Wake Forest évoque pour Basket USA ces deux matches amicaux, mais aussi son choix de rejoindre l’ancienne université de Tim Duncan et Chris Paul.

Même si le temps de jeu n’était pas énorme, le plus important dans ce Jordan Brand Classic était de pouvoir vous exprimer sur le terrain…

Oui, c’est ça… Par exemple, D’Angelo Russell, qui était au match, avait marqué seulement trois points lorsqu’il avait participé au Jordan Brand Classic, et il a quand même été drafté en deuxième position. L’important dans cette expérience a été de s’amuser et de progresser..

Vous parliez de D’Angelo Russell, qui est un meneur de jeu, mais y a-t-il des joueurs NBA qui vous inspirent particulièrement ?

J’observe beaucoup de joueurs NBA, mais il n’y a pas un joueur précis que je regarde en particulier. Il y a différents joueurs, différents aspects de leur jeu, la manière dont ils se comportent sur et en dehors du terrain, des choses comme ça que j’essaye d’observer de près.

Avant d’envisager une carrière en NBA, il faut passer par la case NCAA, et vous allez rejoindre un compatriote, Olivier Sarr, à Wake Forest. Que pensez-vous de la philosophie de jeu de Danny Manning ?

Leur jeu est beaucoup basé sur la polyvalence. Il y a beaucoup de joueurs, les postes 2, 3 et 4 qui font un peu de tout et vu que je suis un joueur polyvalent, je vais pourvoir les aider aussi. Je peux jouer à plusieurs positions de jeu sur le terrain et ça va m’aider, et me mettre en bonne situation pour bien jouer.

Qu’est-ce qui vous a poussé justement à rejoindre cette université plutôt qu’une autre ?

C’est le style de jeu et ma relation avec le coaching staff, Danny Manning, et son assistant. Ils m’ont vraiment suivi durant ma saison junior. Ils suivaient mes entraînements, mes matches et ils me critiquaient souvent. Ils ne me donnaient pas souvent de points positifs… Parfois les coaches essaient de te dire seulement les bonnes choses et te font des fausses promesses et ce n’est pas ce qui m’attire. Ils ont toujours été honnêtes avec moi et j’ai vraiment ressenti une bonne connexion avec eux.

En attendant vos débuts universitaires, le Hoop Summit se profile à l’horizon. Quelle est l’importance de cet événement ?

Il y a des gens qui pensent que ce n’est qu’un match, qu’un autre match, que c’est un All-Star Game, mais ce n’est pas comme ça. C’est vraiment important. Il y a beaucoup de joueurs qui viennent et qui ne sont pas connus et qui en y jouant bien apparaissent plus haut sur les mocks draft. On a l’opportunité de s’entrainer devant des staffs et des scouts NBA, c’est vraiment énorme et très important.

Que voulez-vous justement montrer au Hoop Summit ? 

Mes qualités offensives mais aussi mon habilité à pouvoir défendre sur n’importe quelle position. Défendre sur un poste 4, 3, 2 même s’il faut switcher sur un poste 1. Je veux montrer ma polyvalence.

Vous allez jouer avec un autre Français, Bathiste Tchouaffé, et vous allez vous entraider ?

On va s’entraider oui. Baptiste et moi, on était à l’INSEP ensemble. On avait fait un tournoi ensemble, l’EuroLeague Junior, c’était en Lituanie je crois, et je me rappelle qu’avant un match, il m’avait donné vraiment beaucoup de conseils parce que j’étais quelqu’un qui stressait beaucoup avant les matches car j’étais vraiment anxieux. Il m’avait donné des conseils pour vraiment me calmer, pour avoir confiance en moi. Maintenant, on va se retrouver au Hoop Summit et il va pouvoir m’aider et je vais pouvoir l’aider aussi. Je joue aux Etats-Unis depuis deux ans maintenant, et je vais pouvoir lui donner des conseils également.

C’est intéressant que vous disiez que vous étiez un peu stressé par le passé, car quand on vous voit maintenant, vous paraissez imperturbable. Avez-vous travaillé là-dessus ?

Je n’ai pas vraiment travaillé sur ça, je pense que je suis juste devenu habitué à tout ça. Par exemple en AAU, pendant l’été, avec des équipes du genre sélections régionales, on joue devant quasiment tous les coaches universitaires. J’ai fait des matches devant Coach K, devant Calipari… Du coup je me suis habitué à cette attention.

Propos recueillis à Brooklyn