Julius Randle, le futur casse-tête de l’été des Lakers

Dans la dernière année de son contrat de rookie avec les Lakers, Julius Randle ne plaisante plus. L’ailier-fort de Los Angeles est en effet concentré à 100% sur sa mission.

Du coup, ce n’est pas surprenant de constater qu’il tourne actuellement à des records en carrière aux points, au pourcentage de réussite aux tirs et aux contres avec un temps de jeu en légère baisse. À 16 points, 8 rebonds et plus de 2 passes de moyenne, il a renversé la tendance du début de saison… quand il était placardé derrière Kyle Kuzma et Larry Nance Jr. 

« Il n’avait jamais, ô grand jamais, été remplaçant de toute sa vie ! »

« Il devait tourner la page », relativise sa maman dans le LA Times. « Car il faut bien savoir que ce gamin, depuis qu’il a commencé à jouer, a toujours été titulaire. Il n’avait jamais, ô grand jamais, été remplaçant de toute sa vie ! »

Lourdement blessé dès son premier match NBA, en 2014, Julius Randle a dû parcourir un chemin parsemé d’embûches pour en arriver à son niveau actuel, quatre ans plus tard. Surtout, il a considérablement amélioré son jeu, en limitant par exemple ses shoots à mi-distance : de 20% il y a deux ans à 10% cette année : « Il est encore, selon moi, aux prémices du joueur qu’il sera dans cette ligue à terme », assure Luke Walton.

Plus véloce, Julius Randle attaque les défenses sans broncher. 56% de ses tirs sont pris dans la raquette et, avec l’expérience et la dureté acquise ces trois dernières saisons, il réussit désormais 74% de ses tirs près du cercle (contre 56% à ses débuts).

« Il y a eu beaucoup de discussions sur le fait qu’ils voulaient l’échanger, qu’il ne faisait pas partie de l’équipe mais lui est resté concentré », ajoute son ancien coéquipier Nick Young. « Il s’est super bien préparé. Il a perdu beaucoup de poids. Il a bossé dur en muscu. Il n’a rien lâché et maintenant, ils vont bien devoir le payer. Quelqu’un va le payer ! »

« C’est un bon gars ! »

Si ce n’est pas aux Lakers, qui chercheront forcément à recruter un gros joueur à l’intersaison, Julius Randle s’est en tout cas tissé un beau filet de sécurité derrière une telle campagne. À 61% au True Shooting Percentage, et 57% aux tirs, l’ancien de Kentucky est tout simplement dans le Top 10 des joueurs les plus efficaces de la ligue.

« Je pense que ça va être un bon été pour lui », reprend Nick Young. « Quand on sait ce que quelqu’un a traversé, toute cette adversité, et qu’il arrive à s’en sortir, on ne peut que l’encourager. Et Julius est un bon gars ! »

Arrivé à une mauvaise période dans l’histoire des Lakers, lors de l’interminable tournée d’adieux de Kobe Bryant, Julius Randle peut désormais s’affirmer comme un des véritables leaders du groupe.

Son statut de remplaçant n’aura été que temporaire, au final… Le « grand frère » des Lakers pose pour le moment un regard bienveillant sur ses jeunes coéquipiers, Kuzma, Ingram ou Ball, et le directoire de la franchise californienne va devoir y réfléchir à deux fois avant de sacrifier l’intérieur gaucher de 23 ans qui a clairement passé un cap cette saison.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.