L’affiche était alléchante avec deux équipes en forme en ce début de saison et parmi les candidats déclarés aux playoffs. Atlanta avec un bilan de 6-1, et Orlando avec 4 victoires pour une défaite, affichent déjà leurs ambitions.
Mais avec quel capital confiance les faucons vont-ils aborder la rencontre après la rouste de l’an dernier en playoffs (25 points d’écart sur la série !) et la fessée en présaison ?
Les deux cinqs proposés fournissent leur attraction puisque Ryan Anderson est titulaire dans un « base ball matchup » (en référence à sa réussite l’an dernier dans son opposition individuelle contre Josh Smith) et Jason Collins viendra apporter son gabarit de garçon-boucher face à Superman. Howard d’ailleurs élu ‘player of the week’ avec des moyennes plutôt mignonnes : 24 points, 13 rebonds et 4 contres de moyennes.
Première mi-temps
Mais dans un mauvais remake de leur scénario habituel, le Magic se fait cueillir à froid dans son enceinte. Menés par un Josh Smith en verve à la périphérie, un rôle inhabituel pour lui, les Hawks prennent un avantage certain : 19-6. Howard est, encore et toujours, servi à l’excès et s’empêtre dans la défense en place d’Atlanta. Les hommes de la Géorgie commencent en feu, avec un 9/11 aux shoots, ne laissant aucune chance à l’étau d’Orlando de se mettre en place.
Mais avec l’arrivée de Gortat et de JJ Redick, la balance se rééquilibre. Les Hawks se refroidissent peu à peu et le Polish Hammer show peut commencer. Gortat met un premier shoot après rebond offensif, puis sort la claquette offensive qui va bien, score ensuite sur pick and roll, puis nous gratifie d’un rebond estampillé Rodman en plongeant sur le parquet (d’aucuns diraient qu’il brûle les planches), et finalement nous fait une défense de handballeur pour une interception spectaculaire. Orlando revient à 23-21.
L’adresse revient elle aussi graduellement pour les locaux. Après avoir commencé lamentablement à 2/10, le Magic se ressaisit et shoote à 11/20. Le score se stabilise mais Howard revenu aux affaires, Orlando reprend largement les commandes du jeu. Ils mènent à la mi-temps 51 à 47 sur les ailes de Dwighty the Almighty à 15 points et d’un Carter discret mais efficace à 10 points.
Anecdote croustillante. Sur une action cafouillée, le pauvre Etan Thomas s’est illustré par une suite de cagades en attaque tout près du cercle puisqu’il ne manque pas moins de quatre lay-ups en une même action finalement terminée par Crawford sur la ligne de réparation.
Deuxième mi-temps
Le troisième quart-temps est clairement en-deçà du niveau affiché jusque là. Beaucoup de pertes de balle des deux côtés, et une adresse en berne. Pour Orlando, un piteux 2/15 derrière l’arc. L’arbitrage s’en mêle en bonus (ou plutôt en malus) puisqu’un bleu zèbre (comprenez, un arbitre débutant) siffle technique sur technique pour des gestes de mécontentement (Howard et Lewis notamment). Bref le spectacle en pâtit largement. Un quart-temps à oublier même si les Hawks ont montré une capacité de résistance face à Howard encore monstrueux, et gaucher (12 points dans la période) ! 72-70 au tableau d’affichage.
Duel en haute altitude pour débuter le dernier quart. Howard rencontre Powell en haut de l’échelle, fait faute, et l’ancien Laker s’écrase au sol. Plus de peur que de mal heureusement. Le Magic n’arrive décidément pas à se défaire des griffes des faucons. Le score est à 82-81 en faveur d’Atlanta. Mais l’improbable héros est le vétéran Jason Williams. White Chocolate sort un trois point décisif puis donne son corps en défense pour récupérer un ballon chaud ; qui amènera un deux points de Lewis pour faire un écart terminal. Orlando l’emporte à l’arrachée 93 à 89 sur les épaules dantesques de Howard : 27 points et 11 rebonds, plus une défense en béton armé dans le money time.
Atlanta a fait preuve de répondant tout au long du match, avec ses usual suspects en bonne et due forme : Johnson à 23 points, Crawford à 14, Horford à 16 et Josh Smith à 13 points et 13 rebonds. Mais le duo Howard – Carter (19 points) a suffi à pallier la faillite d’adresse à trois points (seulement 4/22 pour 18%). Et l’étincelle du banc, respectivement Gortat (8 points et 5 rebonds) et Jason Williams (8 points et 8 rebonds !) en première et seconde mi-temps, a permis de faire la différence sur la durée.
Un match difficilement gagné mais bon pour le moral des hommes de Van Gundy. C’est leur 11e victoire en 12 matches sur les Hawks. Vous avez dit « bête noire » ?
Dernière information : Mike Piétrus n’est pas entré en jeu. A la fin du match, il a préféré rester sur le parquet plutôt que de rejoindre les vestiaires… Pas bon signe.
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