Houston dicte sa loi aux Clippers pour une 14e victoire d’affilée

Pas d’échauffourées cette fois entre Rockets et Clippers. Et surtout cette fois, un succès sans contestation possible pour Houston, vainqueur à l’extérieur (105-92). Rapidement en tête grâce à un énorme James Harden (25 points, 7 passes) dans le premier quart-temps, les joueurs de Mike D’Antoni ont ensuite contrôlé les tentatives de retour des Angelinos. C’est la 14e victoire de rang pour la franchise texane, qui avait déjà réussi une telle série en novembre. La dernière équipe à avoir réussi deux pareilles séries de succès sur une seule saison n’était autre que les Suns 2007 de… Mike D’Antoni.

Natif de L.A., James Harden fait comme chez lui et allume la première mèche. Trevor Ariza l’imite et les Rockets prennent rapidement neuf points d’avance (7-16). Paul et Harden distribuent à merveille la gonfle, tout l’inverse des Clippers dont l’attaque est complètement grippée. Même DeAndre Jordan est repoussé par le cercle sur un alley-oop qu’il a dû rentrer 200 fois dans sa carrière. Le festival du Shaqtin’ a fool continue avec un airball à 2 mètres du cercle de Montrezl Harrell.

La série semble ne jamais s’arrêter : un 25-2 et six minutes de rang sans marquer pour les Clippers. Harden (17 pts, 3 pds dans le premier quart) conclut l’humiliation en mettant Wesley Johnson au sol d’un crossover avant de prendre tout son temps pour décocher une nouvelle flèche derrière l’arc.

Les Rockets sont en contrôle total : circulation de balle, adresse extérieure, rotations défensives… Même l’entrée du joker Boban Marjanovic n’y change rien. Seul Montrezl Harrell évite aux Clippers un naufrage anticipé. Houston est irrésistible à profiter de la moindre faille derrière l’arc. Et en shootant à 42% de loin, l’écart se stabilise au-delà des vingt points.

Clint Capela n’est pas en reste et martyrise le cercle face à un Jordan bien impuissant. Milos Teodosic parvient tout de même à ramener les siens sous les vingt unités pour rentrer aux vestiaires. Mais avec 18 points de retard (43-61), la différence entre le leader de l’Ouest et son huitième est nette.

Les Clippers ont manqué de jus

Muet au repos, Chris Paul trouve enfin la mire. CP3 donne également le ton défensivement pour répondre à la montée en température de Tobias Harris. L’ancien Piston ne baisse pas les bras et Houston perd en efficacité offensive. Aux manettes, Harden n’est plus aussi agressif et les Clippers retrouvent vie. Plus concentrés défensivement, les hommes de Doc Rivers passent un 17-2 que le Staples Center ne pensait plus voir venir. L’écart revient à dix points, le match est relancé.

Eric Gordon calme la tempête mais Harrell est déchainé. Son énergie électrise la salle avec un gros dunk consécutif à son contre sur Chris Paul. Les locaux ne sont plus menés que de 11 points (72-83).

Avec un tir primé de Teodosic, ils n’ont même plus que huit points de retard. Mais une mauvaise séquence de Jordan (contre illégal puis interférence au-dessus du cercle) relance les Texans. Sans paniquer, les Rockets trouvent comme à chaque fois le joueur capable de marquer le panier important, Joe Johnson cette fois. Harden inscrit enfin son premier panier de la deuxième période à cinq minutes de la fin de la rencontre, histoire d’asseoir un peu plus la domination des Rockets.

Sans doute fatigués de leur déplacement à Denver la veille, les Clippers n’ont plus ni énergie, ni solution. Et même si Chris Paul n’est pas en réussite au tir, Houston garde sereinement la main sur le match. Le score final (105-92) ne donne qu’un aperçu de la maîtrise des visiteurs sur la rencontre. Le tout sans Ryan Anderson, ni Brandan Wright.